sepulture pour notable de l egypte antique

Larchéologie funéraire consiste à étudier les restes matériels de sépultures ou d’ensembles funéraires. Or les tombes sont une aubaine pour l’archéologue : si certaines tombes sont modestes, d’autres en revanche se caractérisent par leur imposante architecture, et de fait constituent des ensembles archéologiques particulièrement visibles, voire aisés à explorer. Durantl'Égypte antique, l'argent en tant que métal était une devise presque deux fois plus élevée que l'or et servait de référence pour nombre de produits. Pour les Égyptiens, si la chair des dieux était d'or, leurs os étaient constitués d'argent. Lesrestes relativement bien conservés d'un bateau de 18 mètres vieux de quelque 4.500 ans ont été mis au jour dans la nécropole des pyramides d'Abousir près du Caire, a annoncé lundi l pyramide(latin pyramis, -idis, du grec puramis, -idos). Imhotep, pyramide de Djoser, Saqqarah Consulter aussi dans le dictionnaire : pyramide Cet article fait partie du dossier consacré à l'Égypte ancienne.. Pour avoir une vue d'ensemble sur l'Égypte ancienne, consultez en priorité les articles suivants du dossier en cliquant sur celui de votre choix : nonton my name is khan sub indo. A l’époque des pharaons, certaines prêtresses jouaient le rôle de chanteuses, de musiciennes et de danseuses. D’autres étaient censées s’unir charnellement avec le dieu auquel elles étaient consacrées», explique dans The Conversation» Christian-Georges Schwentzel, professeur d'histoire ancienne à l'Université de Lorraine et auteur de Cléopâtre, la déesse-reine» éditions Payot. La récente découverte de la tombe de la prêtresse Hetpet, morte il y a plus de 4 000 ans, nous rappelle l’importance des clergés féminins à l’époque des qui était Dame Hetpet? Hetpet est connue depuis 1909 des blocs de pierre portant son nom avaient alors été découverts, non loin du Caire ; ils provenaient de l’entrée de son tombeau qui ne fut découvert qu’en 2017. Hetpet était une noble dame de la 5e dynastie vers 2400 av. ; c’est pourquoi elle fut enterrée dans la nécropole des notables de son époque. Son titre de prêtresse d’Hathor, déesse de la fertilité, ne signifie pas qu’elle ait exclusivement rempli une fonction religieuse. Comme d’autres nobles, elle a pu cumuler des charges religieuses et administratives. Gageons que l’étude approfondie de son tombeau nous livrera davantage d’informations à son sépulture de Hetpet, révélée au grand public en février 2018, est ornée de peintures très bien conservées dont certaines sont assez peu communes on y voit notamment un orchestre, un singe qui danse ou encore des danseuses aux seins nus, comme le révèle une vidéo récemment images d’un bonheur idyllique pourraient être liées aux bienfaits dispensés par Hathor. Le rôle des prêtresses égyptiennesLes Égyptiens, polythéistes, adoraient autant de dieux que de déesses, parmi lesquelles Hathor, ou encore Sekhmet, Bastet et Isis jouaient un rôle généralement, un principe féminin était présent dans de nombreux mythes les Égyptiens pensaient que, pour exister, le monde avait besoin de féminité. Les dieux ne pouvaient se passer des déesses, pas plus que les pharaons des reines et les hommes de leurs épouses. Il n’est donc pas étonnant que des femmes aient officié dans les temples, aux côtés des prêtresses comme Hetpet se consacraient au culte de grandes déesses féminines, tandis que d’autres officiaient dans les sanctuaires de divinités masculines. Les reines pharaoniques jouèrent elles aussi un rôle religieux. Au Nouvel Empire vers 1550-1080 av. elles étaient considérées à la fois comme les épouses du pharaon et du grand dieu céleste Amon. Ahmès-Néfertari, femme du fondateur de la 18e dynastie vers 1550 av. est la première à avoir joué ce double rôle matrimonial. Le dieu, comme le pharaon, était censé lui rendre visite et s’unir sexuellement avec divines adoratrices, main» du dieu Amont À partir de la 21e dynastie vers 1070-945 av. la reine est remplacée dans sa relation avec Amon par une fille du pharaon, consacrée au dieu. Elle porte le titre de divine statut est équivalent à celui d’une souveraine. La jeune fille est intronisée par Amon lui-même, au cours d’une cérémonie de couronnement. Elle est pourvue de tous les attributs des reines fouet, sceptre, diadème ; et son nom est inscrit dans un cartouche forme ovale. Comme le pharaon, elle peut être représentée en sphinx, c’est-à-dire avec un corps de lionne, symbole de son autorité. Elle possède aussi un palais, un personnel administratif et des domaines agricoles qui lui assurent d’importants fonction consiste à pénétrer chaque jour dans le temple afin d’exciter le dieu. Sur des bas-reliefs, on la voit agitant des sistres, sorte de hochets métalliques, devant la statue de son époux divin qu’elle a pour mission de provoquer. Mais Amon ne se laisse pas facilement aguicher. Suivant un rituel précis, l’adoratrice doit le séduire. Elle finit par enlacer et caresser la statue ; d’où l’expression main du dieu » qui désigne cette prêtresse particulière. La formule est explicite l’adoratrice éveille les pulsions sexuelles de son époux les faits, la divine adoratrice était vierge et devait le rester, sans doute sous peine de mort. Aussi les archéologues qui ont découvert, à la fin du XIXe siècle, la momie de la divine adoratrice Maatkaré 21e dynastie, ont été étonnés de trouver à ses côtés les restes d’une petite momie. L’épouse terrestre d’Amon avait-elle rompu son vœu de chasteté et eu un enfant d’un amant humain ? La radiographie de la momie, dans les années 1970, a finalement disculpé Maatkaré ; il ne s’agissait pas d’un bébé, seulement du singe de compagnie de l’adoratrice. Un babouin. La divine adoratrice d’Amon », Karomama. G. Poncet, Le LouvreLe charme de Karomama Le Musée du Louvre possède une statuette en bronze, incrustée d’or et d’argent, figurant la divine adoratrice Karomama vers 870 av. jeune femme, consacrée à Amon, tenait dans ses mains deux sistres, aujourd’hui disparus. C’est ainsi qu’elle se présentait devant la statue de son elle porte une robe plissée qui met en valeur sa poitrine et ses cuisses. Une sorte d’hymne à la féminité, mais dans un rôle très genré », c’est-à-dire de complémentarité par rapport à la virilité du dieu auquel elle doit plaire. C’est pourquoi la divine adoratrice est forcément représentée jeune, grande et svelte, selon les canons de la beauté féminine de l’époque. Elle est censée incarner la parfaite épouse, la femme au fort potentiel érotique, occupant une place essentielle dans l’harmonie terrestre et cosmique. Si elle perdait son charme, ou si elle ne parvenait plus à plaire au dieu, l’univers s’ des reines et reines prêtressesLes Ptolémées 305-30 av. souverains égyptiens d’origine macédonienne, créèrent de nouvelles prêtrises féminines afin d’honorer les reines divinisées de leur dynastie, comme Arsinoé II et les Cléopâtre successives. Ces prêtresses étaient recrutées parmi les filles de l’élite grecque alors installée en Égypte. Les inscriptions nous révèlent leurs titres canéphore porteuse de la corbeille sacrée », phosphore porteuse de torches », stéphanéphore porteuse de couronnes », selon les objets de culte qu’elles arboraient lors des la principale grande prêtresse du royaume était alors à nouveau, et comme au Nouvel Empire, la reine d’Égypte elle-même. Ainsi la célèbre Cléopâtre est figurée dans son rôle sacerdotal, en train de rendre un culte aux dieux égyptiens sur les parois du temple de la déesse Hathor encore elle ! à et religion Fasciné par l’Égypte, l’historien grec Hérodote 5e siècle av. raconte dans ses Histoires livre II, 60 que des prêtresses s’exhibaient publiquement lors des fêtes en l’honneur de la déesse Bastet, qui avaient lieu chaque année dans le nord du pays. Installées sur des barques, elles naviguaient sur un bras du Nil, tout en faisant cliqueter leurs sistres et en chantant ; certaines, affirme Hérodote, soulevaient leurs robes, dévoilant le haut de leurs cuisses. Sans doute un rite de la figure de la grande prêtresse égyptienne, pratiquant des rituels magiques, alimente toujours des fantasmes, mêlant érotisme et exotisme. Au début du XXe siècle, la sulfureuse actrice Theda Bara disait rendre un culte à Amon dans son appartement de Los les incarnations successives de pharaonnes, à l’écran, revêtent toujours une dimension religieuse. Les prêtresses de l’ancienne Égypte, comme les reines et les déesses, ne cessent de fasciner un large public, d’autant plus que culte et sexualité paraissent aujourd’hui radicalement dissociés, du moins dans les religions monothéistes. Dernière en date, Élodie Yung incarnait Hathor, la déesse qu’adora Hetpet il y a environ 4 400 ans, dans un film sorti en croyances égyptiennes offrent ainsi l’image d’un ailleurs où le charme et la morale n’étaient pas encore en Schwentzel est l’auteur de Cléopâtre, la déesse-reine », aux éditions Schwentzel est Professeur d'histoire ancienne à l'Université de Lorraine La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation. Voici toutes les solution Sépulture pour notable de l'Égypte antique. CodyCross est un jeu addictif développé par Fanatee. Êtes-vous à la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planète Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les réponses pour ce jeu ci-dessous. 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Plusieurs exemples concernant les cérémonies privées et aussi les rites de deuil collectif sont examinés ici. Le modèle de la résolution symbolique et rituelle de l’expérience du deuil fourni par le mythe osirien, ainsi que la déploration rituelle d’Osiris, est également discuté. In ancient Egyptian culture, mourning rites are associated with public expressions of emotions. These ritualized emotional manifestations concern the participants of the funerary rites as a whole, but even more specifically the feminine group of “weepers”. Among this group, some distinctive expressions of affliction can be observed attitudes of sadness supported by particular words, or noisy and clearly organized demonstrative weeps and screams. In the present article, a choice of examples chosen among private ceremonies are examined and put in contrast with collective mourning rites. The symbolic and ritual model proposed in this context by the Osirian myth, as well as the ritual lament of this god, shall also be taken into de page Texte intégral 1 Robert Hertz, Contribution à une étude sur la représentation collective de la mort », Année soci ... 2 Patrick Baudry, La place des morts. Enjeux et rites, L'Harmattan, Paris, 2006, p. 32-33. 1Au terme de sa célèbre étude sur la représentation collective de la mort », Robert Hertz décrivait le deuil comme étant à l’origine la participation nécessaire des survivants à l’état mortuaire de leur parent ; il dure aussi longtemps que cet état lui-même »1 Cette participation nécessaire », pertinemment soulignée par le jeune sociologue, est universellement au cœur de la ritualité de la mort. Une ritualité qui consiste en une mise en scène » autant qu’en une mise en sens ». Pour Patrick Baudry, la ritualité funéraire - à l’instar de toute ritualité - pose d’emblée un écart avec soi-même ». On fait du rite », on théâtralise, c’est-à-dire que l’on adopte un comportement scénographié et prescrit. Dès lors, la question se pose de savoir si la ritualité funéraire n’est essentiellement qu’une affaire de gestualité et de mots mis autour »2. Une théâtralité de la douleur, donc, à laquelle toute culture donne une coloration particulière. Cette ritualité de la mort implique partout un engagement physique de la communauté des participants, les deuillants » cris, pleurs, démonstrations gestuelles expansives ou au contraire postures d’abattement, tristesse contenue, muette, ou exprimée ; elle implique aussi des modèles, des mythes qui fondent l’expérience de la mort, de la perte, de la disparition et de sa résolution symbolique. Une mise en sens » que je propose ici d’aborder dans le cadre de la culture de l’Égypte ancienne. Émotions égyptiennes 2En Égypte ancienne, le deuil se présente d’emblée comme un comportement socialement prescrit impliquant des états émotionnels. L’accès à la constituante émotionnelle de cette expérience pose - tout comme dans d’autres cultures disparues - différentes difficultés découlant en premier lieu de la nature lacunaire de la documentation. 3 Il n'existe pas de monographie générale sur les émotions et l'expression des sentiments en Egypte ... 4 Jan Assmann, Persönlichkeitsbegriff und -bewusstsein », Lexikon des Ägyptologie IV, 1982, c ... 5 Concept clé dont la compréhension est déterminante pour aborder le thème des émotions, que celui d ... 6 Baudoin Van de Walle, Le sens et la vertu du regard dans la mentalité égyptienne », Mélanges off ... 7 Je signale ici quelques études générales sur le vocabulaire des textes autobiographiques dans lesq ... 8 Jan Zandee, Death as an Enemy, according to Ancient Egyptian Conceptions, Brill, Leiden, 1960. Voi ... 9 Sur l'expression littéraire du sentiment amoureux Bernard Mathieu, La poésie amoureuse de l'Egyp ... 10 V. A. Donohue, A gesture of submission », Studies in Pharaonic Religion and Society in honour of... 11 Waltraud Guglielmi, Lachen und weinen in Ethik, Kult und Mythos der Ägypter », CdE LV, 1980, p. ... 12 Cf. Erich Lüddeckens, Untersuchungen über religiösen Gehalt, Sprache und Form der ägyptischen Tote ... 13 Wolfhart Westendorf, sv. Trauer », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 744-745. 14 Pour une approche générale de la mort dans la culture égyptienne ancienne, on lira en dernier lieu ... 3Nonobstant cette difficulté documentaire plusieurs études ont montré que certains points d’une émotivité » égyptienne pouvaient être mis en lumière3. D’une façon générale, en ce qui concerne la question des émotions, il convient de s’interroger sur les possibles définitions égyptiennes d’une intériorité émotionnelle4, une approche qui passe notamment par la compréhension de la notion d’intérieur-jè » vocable traduit aussi par cœur », un organe qui constituait le fors de l’homme »5 et qui pourrait être considéré comme le siège des émotions. D’autre part, il faut constater qu’en Égypte pharaonique l’expression des émotions est soumise à des règles spécialement contraignantes. Au sein d’une société du regard mutuel »6 comparable à cet égard à celle de la Grèce antique analysée par Jean-Pierre Vernant, l’Égyptien se définit d’abord par rapport à sa position sociale ; il en découle que l’expression des sentiments intimes ne trouve pas de place dans le genre dit autobiographique », pourtant traditionnellement réservé à la présentation de l’individu7. En revanche, les Égyptiens ont soigneusement codifié les cadres narratifs et iconographiques dans lesquels s’expriment les émotions dites de base » colère, peur, surprise, dégoût, joie, tristesse, tout en ne connaissant aucun terme générique pour le concept d’émotion ». Les scènes de guerre, par exemple, illustrent par le texte et l’image différentes configurations de la peur8, tandis que les textes littéraires présentent à maintes reprises des situations émotionnelles intenses9. On a pu mettre en relation des émotions telles que décrites par les textes et telles qu’attestées par l’iconographie10, ou s’intéresser, par exemple, au champ sémantique de verbes comme rire » ou pleurer »11. Une configuration intéressante, où sources textuelles et iconographiques se croisent, se rencontre tout particulièrement dans le cadre funéraire, au sein duquel la ritualisation des émotions s’exprime de plusieurs manières. On y observe l’existence de jeux liturgiques, exprimés dans les textes et les images, et de comportements rituellement prescrits paroles et gestes, donnant une forme et un contexte définis d’expression au chagrin. Dans ce cadre, je propose de cerner le thème des lamentations funéraires, des manifestations du chagrin12 qui, en Égypte comme partout ailleurs, s’expriment au sein des pratiques collectives du deuil13. Ce dossier, que je ne peux bien entendu que survoler au sein de la présente mise au point, s’inscrit dans le vaste domaine constitué par l’idéologie de la mort en Égypte ancienne14. 15 En effet, les grandes lignes des structures mythologiques voire rituelles mises en place en tout ... 4J’ai choisi de présenter pour illustrer mon propos des extraits de textes couvrant une très large chronologie et de confronter de cette façon, en l’espace de quelques pages, des idées traversant près de trois millénaires ; cette méthode, souvent risquée dans d’autres contextes culturels, s’avère néanmoins adaptée en ce qui concerne la documentation qui nous est parvenue de l’Égypte pharaonique15. Des pratiques contraignantes les manifestations de deuil aux funérailles de l’Apis 16 En l'occurrence, une distinction catégorielle entre ces deux circonstances d'expression de la tris ... 5Au sein des rites de la mort en Égypte, une place est dévolue aux lamentations et aux pleurs. Dans le cortège funéraire tel que l’atteste l’iconographie, la monstration de l’affliction est souvent spécifiquement assumée par un cortège de professionnels » les pleureuses », personnages dont nous discuterons ci-après. Mais avant de traiter des funérailles privées, penchons-nous sur des circonstances de deuil différentes. Le premier cas que je souhaiterais présenter ici concerne non pas le deuil privé » c’est-à-dire familial mais le deuil collectif »16. Il se trouve qu’un dossier archéologique cohérent révèle des attitudes collectives de lamentations, associées aux funérailles du taureau Apis à Memphis. L’importance des cérémonies accompagnant ces funérailles n’avait, du reste, aucunement échappé aux auteurs classiques. Ainsi, chez Diodore de Sicile 17 Diodore I. LXXIV, trad. M. Casevitz. 18 Diodore I. LXXXV, trad. M. Casevitz. Si une bête meurt, ils mènent le deuil comme s’ils avaient perdu des enfants chéris et l’ensevelissent non pas selon leurs moyens mais bien au-delà de la valeur de leur fortune. Ainsi, après la mort d’Alexandre, quand Ptolémée fils de Lagos venait de prendre en mains l’Égypte, il se trouva qu’à Memphis l’Apis mourut de vieillesse ; celui qui en avait la charge dépensa, pour l’ensemble des funérailles, les ressources dont il disposait, qui étaient très importantes, et emprunta en outre à Ptolémée cinquante talents d’ » ... Une fois qu’on l’a trouvé = le veau qui succédera au taureau défunt, les masses mettent un terme au deuil .. ..18 » 6Diodore a été frappé du fait que les Égyptiens semblaient vivre le deuil de l’animal sacré comme s’il s’agissait de celui d’un être cher. L’analogie entre le deuil éprouvé pour un proche et celui d’un animal, fût-il sacré, avait peut-être de quoi surprendre le lecteur grec, et a dû contribuer à stigmatiser la zoolâtrie suspecte des Égyptiens. Quoi qu’il en soit, la documentation égyptienne révèle en l’occurrence des pratiques personnelles assez contraignantes privation, jeûne, lamentations, mais rituellement exécutées. À l’occasion des funérailles du taureau Apis, le deuil est collectif une foule de deuillants » accompagne le cadavre du taureau sacré, le conduisant vers la nécropole les catacombes des taureaux du Sérapeum qui domine la plaine memphite ; divers indices montrent que lors de cette cérémonie une certaine suppression des classes sociales pouvait être revendiquée en tant que signe de deuil. En outre, on constate dans cette documentation un recours fréquent à un vocabulaire émotionnel » des pratiques paroxystiques et des manifestations théâtrales » de chagrin sont précisément décrites. Au cours de ce chagrin public, les éléments du deuil et de sa dramatisation sont soigneusement codifiés et ritualisés il s’agit d’une mise en scène de la tristesse sur la place publique » - ou plus exactement dans l’espace de la nécropole, et durant le temps prescrit pour le deuil. Nous pouvons nous en rendre compte en lisant quelques extraits choisis au sein de la riche documentation des stèles du Sérapeum 19 Shet haou, orner son corps », porter un vêtement funéraire, prendre le deuil » ; cf. texte C ... 20 sed cf. prob. sedâ trembler », Wb IV, 365-366. 21 shouâou les pauvres » Wb IV, 22 shet, désigne un état ou une action indéterminé, peut-être lié au port d'un vêtement spécifique, e ... 23 sâmet, Wb I V, action indéterminée accomplie lors des funérailles ; le terme sert aussi à ... 24 jh. 25 Provenance Sérapeum de Memphis fouilles de Mariette. Datation XXVIe dynastie, règne d'Amasis ... 7 Le “bienheureux” jmakh auprès d’Apis-Osiris, qui préside aux Occidentaux, le fils du roi Khnoum-jb-Rê = Amasis, qu’il vive éternellement, Psammétique . il dit “Je suis un serviteur véritable et favori du grand dieu Apis. J’ai orné mon corps’19 lors de la montée au ciel’ d’Apis ; je me suis privé de pain et d’eau jusqu’à l’accomplissement des quatre jours. J’étais nu et je tremblais20 assis sur mon derrière ; j’ai été parmi les affligés’ ou les pauvres’ ?21 étant en deuil’22 et m’affligeant23. Aucune nourriture litt. chose’ ne descendit dans mon ventre à l’exception de pain, d’eau et de légumes jusqu’à l’accomplissement des soixante-dix jours, lorsque le grand dieu sortit de la Ouabet et qu’il occupa sa grande tombe dans la nécropole, dans le désert occidental de Hout-ka-Ptah = Memphis alors, je fus devant lui en me lamentant24 [...] en l’an [...] qu’il vive à jamais, fermement établi [...] de Sa Majesté” » Stèle Louvre SIM. 403425. 26 Provenance Sérapeum de Memphis. Datation règne d'Amasis vraisemblablement an 5 . Voir Vercou ... Le père-divin de Ptah, le “connu-du-roi” de Sokaris, le gardien du terrain de l’Apis vivant, son serviteur véritable, son favori, qui fait ce qu’il = Apis désire dans toutes ses fêtes. Celui qui a suivi la Majesté du dieu en se lamentant et en “ornant son corps” lorsqu’il = Apis monta au ciel = lorsqu’il mourut. Celui qui s’est couché par terre, se privant de pain et d’eau, cessant de ceindre ses reins d’un pagne jusqu’à ce que vînt le jour de “se réunir à la terre” = l’enterrement, où la Majesté du dieu reposa dans le Kem = le Sérapeum en vie, santé force. Le prophète d’Isis et le prophète de Nephthys, le chancelier Ouah-jb-Rê-ounnefer, ils de Horsaisis, né de la dame Nestanefert » Stèle Louvre SIM. 410026. 27 Voir Philippe Collombert, La bandelette-pyr au cou des deuillants », RdE 235 2006, p. 235-237, ... 28 Provenance Sérapeum de Memphis. Datation règne d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 44-47 ... 8 Le “bienheureux” auprès d’Apis-Osiris, le prêtre-houn de Bastet, Panehesy, dont le beau nom est Neferibrê-Seneb, ils de Pathenef, qui a été mis au monde par Iahneferou. Il dit “Je suis un serviteur véritable, le favori du grand dieu. J’ai orné mon corps’ lors de sa montée au ciel. Je me suis privé de pain et d’eau. J’ai passé les soixante-dix jours en étant en deuil et en m’affligeant, une bandelette-pyr passée autour du cou27, et je poussais des plaintes ihy chaque jour. Puis, j’ai fait que ce dieu = Apis sorte de la Ouabet et qu’il occupe sa tombe litt. sa place dans le bel occident du Kemet = Sérapeum”» Stèle Louvre SIM. 405128. 29 nfs, litt. petit », homme du peuple, mais aussi humble ». 30 hourou, homme du peuple, Wb III, 31 her snm her ng. 32 Un des édicules liés aux rites de momification. 33 Litt. sous la proue » de la barque divine, c'est-à-dire en tête de la procession. 34 Provenance Sérapeum. Datation an 23 d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 48-58 texte G. Le “bienheureux” auprès d’Apis-Osiris qui préside aux Occidentaux, l’administrateur des biens du temple d’Imet Nebesheh . Neferibrê ., il dit “Je suis un serviteur véritable, le favori du grand dieu. J’ai orné mon corps’ lors de sa montée au ciel. Je me suis privé de pain et d’eau jusqu’à l’accomplissement des quatre jours. Je m’habillai comme un pauvre29 et je fus parmi les hommes de peu30 à prendre le deuil31, à m’affliger et à crier. Aucune nourriture n’est descendue dans mon ventre, si ce n’est de l’eau et des légumes, jusqu’à l’accomplissement des soixante-dix jours, jusqu’à ce que le grand dieu quitte la Ouabet. Puis, Sa Majesté = Apis sortit vers la tente-de-purification32 ; lorsqu’elle descendit dans sa barque, j’étais à l’avant 33, en train de gémir avec les pauvres’. On ne distinguait pas mon rang du leur, en regard de l’offrande-aftei et de l’offrande-oudemet. J’ai fait ces choses car j’étais instruit de ta puissance. La conduite de ma vie était dans ta main ; une sépulture auprès de toi sera ma récompense de par toi, après une longue vie dans les faveurs du Maître du pays. Tu es la vie, ô Maître de l’éternité ; c’est la pérennité que d’être auprès de toi” » Stèle Louvre SIM. 411034. 35 Philippe Collombert, RdE 57, 2006, p. 236. 36 Sur ce thème frazérien, voir notamment Paolo Xella éd., Quando un dio muore. Morti et assenze di ... 37 R. L. Vos, The Apis Embalming Ritual P. Vindob. 3873 OLA 50, 1993, p. 43, 72-73. 38 Pour les lamentations lors des Adonies, cf. notamment Marcel Détienne, dans Dictionnaire des Mytho ... 39 Cf. Philippe Borgeaud, La Mère des dieux. De Cybèle à la Vierge Marie, Seuil, Paris, 1996, spécia ... 9Ces documents révèlent l’existence d’un rite de deuil particulier dans l’Égypte tardive, au cours duquel différentes expériences personnelles recouvrent un modèle commun. Ce rite d’affliction, accompli tout au long de la durée conventionnelle des rites de momification de l’Apis soixante-dix jours, comprend des privations de nourriture, ainsi que le port de vêtements spécifiques bandelette de deuil, vêtements dits de pauvre ». Le port d’un vêtement spécifique, qui de plus est associé à une tenue dépourvue de tout signe ostentatoire de richesse ou de luxe, est aussi nettement revendiqué par les deuillants » parmi lesquels on rencontre même le prince héritier. Toutes ces pratiques concourent à infliger au corps une contrainte, à lui imposer un type de comportement que l’on rencontre très fréquemment dans les rites de deuil voir ci-dessous. La participation aux funérailles de l’Apis et l’adoption à cette occasion d’une conduite rituellement prescrite sont de nature à favoriser le participant ; sa piété ainsi démontrée est agréable au dieu, et il est assuré d’en retirer un grand bénéice. L’adoption d’un comportement de tristesse démonstrative prend ainsi place dans l’ensemble des rites concernant la mort du taureau Apis et non seulement ses funérailles proprement dites. Certains deuillants » ont participé35 à la totalité de ces rites qui comportent - comme il sied pour tout dieu qui meurt » 36 - des lamentations prononcées dans un cadre liturgique37. Ces lamentations s’inscrivent, faut-il le souligner, dans le vaste dossier concernant les rites de type funèbre associés aux célébrations de la mort d’un personnage divin, dont les ramifications mènent du Tammouz oriental jusqu’à Adonis je ne m’aventurerai toutefois pas plus avant dans ce thème comparatiste, autrefois frazérien, du dieu qui meurt », ni sur les différentes descriptions de chagrins collectifs associés à cette occasion et que les textes antiques nous ont transmis autour d’Adonis38 ou d’Attis39. Le deuil du roi 10Revenons, un court instant, à Diodore de Sicile 40 I, LXXII, trad. M. Casevitz. Ce qui se passait après la mort des rois chez les Égyptiens fournissait une démonstration qui n’était point mince de la dévotion de la masse envers les chefs .. Donc, quand un roi décédait, tous les habitants de l’Égypte menaient un deuil collectif, ils laceraient leurs vêtements, fermaient les sanctuaires, suspendaient les sacrifices et ne célébraient pas les fêtes pendant soixante-douze jours la tête enduite de boue, une étoffe de mousseline nouée au-dessous de la poitrine, hommes et femmes indistinctement, ils parcouraient les rues par groupes de deux ou trois cents ; chantant le thrène en cadence, ils décernaient les honneurs de glorification deux fois par jour, rappelant la vertu du mort ; ils n’absorbaient pas de nourriture à base d’animaux ou de froment et s’abstenaient de vin et de toute marque de » 11Parallèlement au deuil collectif manifesté aux funérailles de l’Apis, Diodore constate là encore des cérémonies d’affliction collective, dans ce cas en faveur du pharaon défunt. Relativement peu de renseignements nous sont connus en ce qui concerne le deuil qui devait vraisemblablement frapper le pays à ce moment-là. Tout semble indiquer que la phase de transmission effective du pouvoir durant le temps séparant le décès du roi de son ensevelissement, au moment même du deuil, devait être une phase de tous les dangers ». Un célèbre texte littéraire du Moyen Empire, ledit conte de Sinouhé », évoque un deuil frappant la cour royale 41 Provenance p. Berlin 10499 et parallèles. Datation XIIIe dynastie p. Berlin 10499, rédaction ... L’an XXX, le troisième mois de l’inondation, le 7, le dieu entra dans son horizon, le roi de Haute et Basse Égypte Séhétepibrê = Amenemhat I ; il fut enlevé au ciel et ainsi se trouva uni avec le disque solaire, et le corps du dieu s’absorba en Celui qui l’avait créé. La cour était dans le silence, les cœurs dans la tristesse ; la double porte restait close ; les courtisans étaient accroupis la tête sur les genoux et le peuple se lamentait. 41 » 42 Wb V, p. Voir sur cette expression Serge Sauneron, Kémi 10, 1969, p. 75-80 ; Etienne Drio ... 43 Christian Leitz, Tagewahlerei, AgAbh 55, 1994, p. 232, et pl. 70 p. Sallier recto Le parall ... 44 A. Dembska, Studia Aegyptiaca 14, 1992, p. 114 ; papyrus Schmitt p. Berlin 3057, ; Dembsk ... 45 R. Faulkner, Bremner-Rhind, p. ; Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, 199 ... 46 Erika Feucht, op. cit., pl. 1-3. Cf. les attitudes de fatigue tête sur les genoux, par exemple G ... 12Un modèle d’affliction particulier se profile ; une tristesse moins expansive que celle des pleureuses échevelées l’abattement muet des notables, répondant aux pleurs du peuple. Cet extrait révèle en outre l’une des postures-types du deuil masculin. En effet, l’homme abattu, en proie à la tristesse ou au deuil, adopte une attitude prostrée, consacrée par l’expression avoir la tête sur les genoux » tep her maset42. Une telle attitude corporelle est aussi adoptée par les dieux. En effet, dans un passage du Calendrier des jours fastes et néfastes intervient une description de l’affliction divine Alors ces dieux s’assirent le visage ou “la tête” ? sur les genoux, leurs visages tournés en bas »43. On rapprochera ce texte d’une formule liturgique consacrée à Osiris, datant du début de l’époque ptolémaïque Les dieux ont le visage sur les genoux car tu ne viens pas »44. On retrouve ce thème de la prostration, avec des accents similaires, dans la liturgie osirienne où l’expression nos têtes sont recourbées ân sur nous-mêmes », exprime également un état d’affliction45. Dans l’iconographie, la posture de l’homme dont la tête repose sur les genoux signale, elle aussi, une gestion corporelle du deuil, qui tranche parfois avec d’autres gestes d’affliction plus spectaculaires46. 47 Une exception notoire existe cependant le désespoir face à la mort est figuré dans les représent ... 13Expressions quasi proverbiales, gestes figés dans l’iconographie nous sommes loin, assurément, de l’évocation de manifestations émotionnelles spontanées. D’ailleurs, ce n’est que fort rarement que les textes semblent insister sur des sentiments intérieurs ressentis à la mort du roi par l’un de ses proches47. Toutefois, c’est une telle expérience que paraît nous confier Pachereniset, un notable qui fit graver à Tanis, tout juste à l’entrée du tombeau de son roi, une inscription commémorant sa tristesse fig. 1. Fig. 1. Le général Pachereniset en lamentation. D’après Victor Loret, Kêmi 9 1942, p. 97-106. © 48 La mention de la ville de Thèbes désigne ici Tanis la Thèbes du nord », et non Louxor. 49 Texte gravé à l'entrée du tombeau d'Osorkon II à Tanis, XXIIe dynastie ~874-850 av. Voir ... Le général en chef des troupes de Haute et Basse Égypte, Pachereniset, fils de Hor “Je veux me lamenter pour toi sans cesse, sans me lasser de chercher ton visage, mon esprit chargé de murmures hmhm à évoquer ta perfection. Je veux faire qu’on trouve plus à s’enrichir dans la personnalité hem de mon maître que dans les avantages matériels. J’ai escorté mon maître jusqu’à sa ville, Thèbes le district divin qu’aimait son cœur48. Je veux faire que son ba s’en aille à la place où il demeurera, le Domaine-des-millions-d’année = la tombe royale. Le roi est divinisé, reposant dans la place, tandis que son ba rejoint le ciel ; le maître des deux pays, Osorkon-aimé-d’Amon, c’est pour lui qu’a agi Kapous = la reine-mère.”49 » 14Représenté en pied devant l’inscription, le général Pachereniset accompagne les mots de cette déploration par un geste d’affliction il porte, en signe de désarroi, les deux mains à sa tête. Les accents poignants de ce texte nous amènent à présent à envisager le référent mythologique de ce discours de deuil. En effet, l’expérience de la mort est d’abord, pour le survivant, celle de la séparation, induisant la quête impossible de l’être aimé voilà toute la trame du mythe osirien. La déploration d’Osiris modèle de la plainte funèbre 50 Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, Paris, 2003. 15La mort d’Osiris marque mythologiquement l’irruption de la mort dans le monde. Il est impossible de dissocier le mythe d’Osiris de l’image - comprenons de l’idéologie - de la mort en Égypte50. Ce mythe met en scène une victime Osiris et son meurtrier Seth. Osiris, le roi, est assassiné par son frère Seth qui convoite le pouvoir. Isis, l’épouse éplorée aura comme tâche de retrouver et reconstituer le corps de son époux défunt, et de concevoir avec lui un héritier légitime Horus, qui régnera sur le trône d’Égypte tandis qu’Osiris, quoique ressuscité », demeurera éternellement dans la Douat = l’au-delà. Comme le propose Jan Assmann, le mythe met en scène les trois points de vue principaux des Égyptiens sur la mort la mort en tant que déchirement ; la mort en tant qu’isolement social ; et enin la mort en tant qu’ennemi. Trois étapes narratives se dégagent la recomposition du corps l’intégrité physique garantie par les soins funéraires que prodiguent Isis et Nephthys ; la reconstitution de la connectivité sociale Horus, le ils, assure le culte funéraire et accède légitimement, par héritage, à la fonction royale ; l’affrontement judiciaire Seth est débouté de sa prétention au pouvoir à l’issue d’un procès qui sanctionne sa culpabilité et la moralisation inale la mort est un crime, une injustice. 51 Assmann, op. cit., p. 117. 52 Les premières pages du manuscrit où figure l'épisode de la mort d'Osiris étaient encore inconnue ... 16Le mythe osirien présente donc une vision de la mort qui l’assimile à un meurtre. C’est ainsi que la mort est assumée rituellement et devient dès lors viable comme le propose Jan Assmann. L’expérience de la mort est sciemment vécue dans toute sa dimension tragique. Dans ce cycle, Seth représente le meurtrier c’est dire qu’il joue le rôle de la mort, alors qu’Osiris joue celui du mort. Seth est vaincu, condamné, et proscrit. Le mythe égyptien, comme le précise Assmann, fait ressortir non seulement le caractère brutal de la mort, mais aussi son caractère inique »51. Dans ce cadre, toute mort devient une atteinte au droit la Maât. On peut dès lors la juger ce qui dénote, selon Assmann, une moralisation de l’idée de mort. C’est donc dans le cadre de cette moralisation et gestion particulière de la mort que s’exprime la tristesse du deuil. Le motif de la tristesse intervient à plusieurs reprises dans le mythe osirien. En premier lieu, le mythe assimile la mort du dieu à une catastrophe cosmique. Un exemple clair est offert par le papyrus Salt 825, un texte rituel de l’époque ptolémaïque consacré à la résurrection d’Osiris ; le rituel implique plusieurs prêtres spécialisés, et mentionne des rites d’envoûtement et des rites funéraires célébrés manifestement autour d’une statue d’Osiris, ainsi que des rites de protection du roi et du palais. Le texte relate qu’un grand bouleversement frappa l’Égypte consécutivement à la mort d’Osiris52 53 Philippe Derchain, Le papyrus Sait 825 10051, rituel pour la conservation de la vie en Egyp ... [...] ce [n’est pas] éclairé pendant la nuit, et le jour n’existe pas. Lamentation, lamentation ihy [dans le ciel] et la terre. Les dieux et les déesses se mettent les mains sur la tête, la terre est dévastée, le soleil ne sort pas, la lune tarde, elle n’existe pas. Le Noun vacille, la terre chavire, le fleuve n’est plus navigable. [...] entendre. Tout le monde gémit jkb et pleure rmj. Les baou, les dieux, les déesses, les hommes, les akhou, les morts, les bestiaux petits et grands, les [...] pleurent, pleurent beaucoup [...].53 » 54 Voir Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, p. 214-224. 55 Sur le rôle conjoint des deux déesses pleureuses, cf. Claas J. Bleeker, Isis and Nephthys as wai ... 17Comme on le voit, la mort d’Osiris implique un grave déséquilibre. Elle met en péril le cosmos, constitue une rupture dans la marche de l’univers. C’est un problème qu’il faut absolument résoudre. Cette mort plonge le monde dans la tristesse, dans un chagrin qui frappe non seulement les dieux et les hommes, mais également les animaux. Le rituel va pleinement assumer cette tristesse54. En effet, les chants liturgiques de déploration du dieu défunt prototype de tout mort, exploitent largement les motifs de la perte, du déchirement après la séparation brutale, tout autant que celui du désir de voir » à nouveau le défunt, au-delà de cette séparation. Dès les Textes des Pyramides, la déploration du dieu mort est une tâche assumée par son épouse et sœur Isis, accompagnée de sa sœur Nephthys55. 56 Textes des Pyramides, chapitre 535, § 1280-1281. Provenance pyramide de Pépi Ier, Saqqara. Datat ... Paroles-à-dire par Isis et Nephthys. L’oiseau-Mt vient, l’oiseau-djéret vient, Isis et Nephthys ; elles viennent pour étreindre leur frère Osiris, pour étreindre ou chercher le roi. Elles se hâtent mutuellement. Pleure pour ton frère, Isis ! Pleure pour ton frère, Nephthys ! Isis s’est assise les mains sur la tête. Nephthys a saisi les pointes de ses seins pour son frère le roi, qui se tient couché sur son ventre ....56 » 57 Cf. Alan H. Gardiner, in JEA 41, 1955, p. 10. 58 Wb V, faucon, et pour les désignations des deux pleureuses. 59 Assmann, op. cit., p. 218. 60 Leur élaboration remonte sans doute au Nouvel Empire. 61 Voir Jean-Claude Goyon, Le papyrus d'Imouthès fils de Psintaês au Metropolitan Museum of Arts de N ... 62 Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, Paris, 1992, publie d'ailleurs dans le même rec ... 18La déploration funèbre est ici manifestement assimilée aux chants lugubres de deux oiseaux l’oiseau-hat voir le verbe hai se lamenter » qui procède de la même racine57, et l’oiseau-djéret d’où le terme djéret plaignante »58 ; les deux-djéret » seront la désignation usuelle d’Isis et Nephthys dans leur rôle de pleureuses. C’est donc à l’épouse et à la sœur du dieu défunt que l’expression vocale de la lamentation est coniée. On soulignera ici le jeu de Nephthys. Le geste particulier qu’elle exécute - consistant à présenter ses seins au défunt - demande à être compris comme une incitation à la résurrection. En dévoilant sa poitrine, tout comme la femme qui allaite, la déesse fait du défunt un implicite nouveau-né, promis à la vie qui découle du lait nourricier. Il appert, effectivement, que ce cérémonial de lamentations comporte un aspect vivifiant. Comme l’écrit Jan Assmann, Isis et Nephthys, les oiselles-pleureuses », peuvent pleurer de façon à réveiller un mort »59. Les plaintes rituelles d’Isis et de Nephthys vont faire l’objet d’une élaboration littéraire remarquable, et plusieurs exemples de livrets consignant leurs lamentations nous sont parvenus, conservés par des documents d’époque tardive60. Ces textes étaient prononcés originellement lors de liturgies sacerdotales d’accompagnement d’Osiris61, et ils ont aussi été choisis par des particuliers pour figurer dans leur trousseau funéraire. Il s’agit de textes très poétiques, dont on peut souligner la proximité stylistique et thématique avec les chants d’amour » 62. En effet, le chant de la veuve thématise la douleur de la séparation et de la perte, et son corollaire immédiat qui est le désir prégnant de revoir l’absent, exaltant par là même le sentiment amoureux, comme l’on va pouvoir s’en rendre compte en lisant deux extraits significatifs tirés de ce corpus Les Lamentations d’Isis et de Nephthys » Récitation des liturgies qu’ont faites les deux sœurs dans la demeure d’Osiris-qui-préside-à-l’Occident, le dieu grand, maître d’Abydos, le quatrième mois de la saison de l’inondation, le vingt-cinquième jour .. » Paroles prononcées par Isis ; elle dit Viens vers ta demeure, viens vers ta demeure ! l’héliopolitain ; viens vers ta demeure ! tu n’as pas d’ennemi. Ô Ihy parfait, viens vers ta demeure, que je te contemple. Je suis ta sœur, que tu aimes ; tu ne dois pas te séparer de moi. Ô jeune homme parfait, viens à ta demeure ! Longtemps, longtemps que je ne t’ai pas contemplé ! Mon cœur s’inquiète de toi ; mes deux yeux te cherchent ; je suis en quête de toi pour te contempler. Puissé-je te contempler, puissé-je te contempler ! ... je suis ta sœur de par ta mère, tu ne dois pas t’éloigner de moi. Dieux et hommes, leurs visages sont tournés vers toi, te pleurant tous ensemble ! Alors que je ne peux te voir, je t’appelle en pleurant jusqu’au haut du ciel, sans que tu entendes ma voix, alors que je suis ta sœur, que tu as aimée sur terre. Tu ne dois pas aimer une autre que moi, la sœur, la sœur ! » Paroles prononcées par Nephthys, elle dit Souverain parfait, viens vers ta demeure ! Rassérène-toi, tu n’as aucun ennemi. Tes deux sœurs sont à côté de toi en protection de ta couche, t’appelant en pleurant. Retourne-toi sur ta couche pour voir les belles ! Parle avec nous, Souverain, notre maître et chasse tout le chagrin qui est dans notre cœur. Tes courtisans divins et humains te contemplent ; présente-leur ton visage, souverain, notre maître, car c’est de voir ton visage que vivent nos visages. Ton visage ne saura se détourner de nous. Que ça nous est agréable de te contempler ! Je suis Nephthys, ta sœur que tu as aimée. Celui qui s’est rebellé contre toi est tombé, il n’existera plus ! Je suis avec toi en protection de ton corps pour toujours et à jamais .. » Notice liturgique 63 Extrait des Lamentations d'Isis et de Nephthys » du P. Berlin 2008. Le texte provient sans doute ... Après la récitation de cela, l’endroit doit être totalement réservé, sans que rien ne puisse être vu ni entendu par quiconque, à l’exception du prêtre-ritualiste et chef, ainsi que le prêtre-setem. Puis, on doit aller chercher deux femmes de belle apparence physique. Les faire asseoir sur le sol, à l’emplacement des vantaux de la cour d’apparition, les noms d’Isis et de Nephthys étant écrits sur leurs épaules. Placer des aiguières de faïence pleines d’eau dans leurs mains droites, et des galettes faites à Memphis dans leurs mains gauches. Faire baisser leur visage. À accomplir à la troisième heure du jour, et de même à la huitième heure du jour. Pas question que tu te relâches dans la récitation de ce manuscrit pendant l’heure de la cérémonie. C’est » Fig. 2. Les pleureuses, Isis et Nephthys. Détail d’après Raymond Faulkner, The Lamentations of Isis and Nephthys, Mélanges Maspéro I, 1, Le Caire, 1934. © Institut français d’archéologie orientale La cérémonie des deux oiselles » 64 Vernus, op. cit., p. 107, comprend de toute ta taille, de toute ta taille, ton dos tourné vers ... 65 Extrait du p. British Museum 10188 / p. Bremner-Rhind. Le texte est daté par le scribe qui en fait ... Commencement des stances de la cérémonie des deux oiselles-milans, qui est célébrée dans la demeure d’Osiris-qui-préside-à-l’Occident, le dieu grand, maître d’Abydos, le quatrième mois de la saison de l’inondation, du vingt-deuxième jour au vingt-sixième jour. On doit réserver la demeure tout entière. On doit aller chercher deux femmes au corps purifié, qui n’ont pas encore enfanté litt. “qui n’ont pas été ouvertes”, qui sont toujours vierges, et qui ont été épilées sur tout leur corps, la tête ceinte d’un [bandeau ?], un tambourin dans les mains, et dont les noms ont été inscrits sur les épaules pour Isis et Nephthys ; qu’elles chantent les stances de ce rouleau devant ce dieu. Elles doivent dire “ô maître Osiris !”, quatre fois. ». Paroles à réciter par les deux femmes-aux-nattes Ihy parfait, viens vers ta demeure ! haut, haut, ton dos vers ta demeure, alors que les dieux sont à leur place64. Je suis Isis, la femme utile à son frère, ton épouse, sœur de ta mère, viens vite auprès de moi ! Car mon désir est de voir ton visage, puisque je n’ai encore vu ton visage. L’obscurité est ici pour nous, devant mon visage, alors que Rê est dans le ciel. Le ciel se confond avec la terre et crée l’ombre sur la terre aujourd’hui. Mon cœur brûle parce que tu es parti de cette triste manière, mon cœur brûle parce que tu m’as tourné le dos, alors que tu n’avais jamais manifesté cette attitude contre moi. Les deux buttes sont bouleversées, les routes sont enchevêtrées, tandis que je suis en quête, afin de te voir. Je suis dans une ville sans remparts, je pleure ton amour pour moi, ne reste pas seul ! ne reste pas au loin ! Vois, ton fils repousse Tebeha = Seth vers le billot de supplice.65 » 66 Pour ce dossier célèbre, consigné dans les archives des reclus » du Sérapeum, voir la présentati ... 19Une phase cruciale du drame mythologique est donc jouée par deux actrices, deux jeunes femmes personnifiant Isis et Nephthys ig. 2. Il se trouve qu’un documentation papyrologique privée les archives de Ptolémée le reclus », datant du milieu du IIe siècle av. nous offre quelques renseignements sur la personnalité de deux de ces pleureuses » on y trouve consignées quelques bribes du destin de deux jeunes égyptiennes, des sœurs jumelles, nommées respectivement Taous et Thauès. Ces deux sœurs personnifièrent les déesses lors des funérailles de l’Apis. Elles s’acquittèrent si bien de cette tâche, d’ailleurs, qu’elles furent gardées par le clergé pour accomplir les oblations quotidiennes pour Osiris-Apis, et qu’elles furent appelées à tenir le même rôle de pleureuses, six ans plus tard, pour les funérailles du taureau Mnévis à Héliopolis66. L’expression de la tristesse est ici clairement l’affaire de professionnelles. Pleurs et lamentations lors des funérailles familiales quelle place pour les émotions intimes ? 67 L'étude de base demeure celle de Erich Lüddeckens, Untersuchungen über religiösen Gehalt, Sprache ... 20La riche documentation provenant des tombes privées éclaire la pratique des chants funèbres et des lamentations dans le cadre des funérailles familiales 67. 68 Voir Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, Fondation égyptologique Reine Elis ... 69 Les désignations d'Isis et Nephthys en tant que plaignantes sont quant à elles assez variées, le t ... 70 Wb I XIXe dynastie; Erich Lüddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 111-112. Marcelle W ... 71 Wb II 21L’image et les textes mettent en évidence deux types de manifestation du chagrin. D’une part, des scènes montrent l’affliction personnelle manifestée par des membres de la famille et leurs proches lors des funérailles. D’autre part, on rencontre au sein du cortège funèbre un groupe de femmes exprimant leur peine de façon ostentatoire. Ce groupe des pleureuses » qui, en fait, n’est jamais nommé ainsi accompagne la famille68. Parmi les quelques désignations assez peu explicites de ces pleureuses69, le terme de ouchebout signifie apparemment les répondantes »70. Cette appellation pourrait laisser entendre que les lamentations de ce chœur de femmes répondent » aux plaintes de la famille et de la veuve. Nous noterons que le terme de pleureuse » rémjt71est quant à lui réservé à cette dernière. 72 Le cortège des pleureuses figure également dans les vignettes du Livre des Morts, par exemple Th ... 73 Op. cit., p. 143-159. 74 Le premier cas de larmes dessinées sur les joues des pleureuses relevé par Marcelle Werbrouck, Les... 75 Sur le dévoilement des seins dans le cadre funéraire romain, voir la contribution de Francesca Pre ... 76 Le groupe des femmes en pleurs, que l'on rencontre aussi bien dans la procession sur terre ou sur ... 77 Gary L. Ebersole, The Functions of Ritual Weeping Revisited Affective Expression and Moral Disc ... 78 Voir sur ce sujet les références données par Anne-Caroline Rendu dans le présent volume note n° 7 ... 79 Notamment Morte etpianto rituale nel mondo antico, Torino, 1958. 80 Voir spécialement Marie Virolles-Souibès, Les gestes du deuil. Exemples algériens », Gestes et i ... 81 C'est presque un lieu commun que d'insister sur ce point cf. par exemple les remarques de Marcel ... 22Le groupe des pleureuses est très largement illustré dans les scènes igurées le thème se développe notamment dans les tombes thébaines à partir de la XVIIIe dynastie72, et l’on peut, comme l’a fait autrefois Marcelle Werbrouck73, observer toute une palette d’attitudes bras levés au ciel, larmes74, poitrine dénudée75, prostrations. Ces attitudes concernent plus particulièrement ce groupe de femmes, mais pas exclusivement toutefois76. La gestion de la mort, qui implique la déploration et les larmes77, est universellement une tâche tout spécialement féminine78. Dans le monde méditerranéen, les exemples de cortèges de pleureuses sont multiples, de l’antiquité jusqu’à nos jours. Ernesto De Martino s’y est intéressé dans des études fameuses79, qui tissent un lien entre les pratiques antiques et certains comportements modernes. En Égypte actuelle, à l’instar d’autres pays musulmans80, le cortège des femmes en deuil est encore un spectacle saisissant pour l’observateur occidental Fig. 381. Nous relèverons, à ce propos, les observations d’un ethnographe amateur, faites en Haute Égypte vers 1930 82 Henri Habib Ayrout S. J., Mœurs et coutumes des Fellahs, Payot, Paris, 1938, p. 123. De telles cér ... ... La fonction des pleureuses est aussi d’antique tradition. Un fellah est mort. Aussitôt les cris des femmes l’annoncent à tous les environs. On va chercher la civière commune qui se trouve près du gourn hors du village. À l’intérieur de la maison, des femmes lavent le corps à l’eau chaude, tandis qu’à l’extérieur s’élèvent les complaintes des pleureuses. En leur oraison funèbre, elles vantent la beauté et les qualités du défunt, elles reprochent à Dieu de l’avoir rappelé ; elles interpellent le défunt, sa femme, ses enfants, la mort elle-même. Ces complaintes semblent improvisées ; elles ne le sont pas plus que les larmes de ces professionnelles, enveloppées de grandes mélayas destinées à cette cérémonie, le visage noirci ou bleui en signe de deuil, la tête couverte de boue. Elles mènent la macabre sarabande, se lèvent, battent des mains, se balancent et retombent épuisées, ralentissant, puis reprenant leurs cris, parmi les femmes. Ici, les femmes priment ..82 » 83 Marcel Mauss, L'expression obligatoire des sentiments, Journal de psychologie 18, 1921, texte re ... 23Conforme à l’ensemble des témoignages ethnographiques, anciens ou modernes, cet exemple nous met en présence d’une représentation théâtralisée ; une dramaturgie codifiée, exploitant un catalogue d’attitudes. Les pleurs deviennent alors ce que Marcel Mauss qualifiait d’ expression obligatoire des sentiments »83. Fig. 3. Le cortège des pleureuses de Karnak. D’après George Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214. © 84 Sur les manifestations de chagrin dans le cadre de l'expression sociale des émotions » et leurs ... 24En conséquence, cette prise en charge du chagrin par des groupes spécifiques tend à ne pas laisser grande place - du moins dans la documentation - aux expressions personnelles. Elle tendrait d’ailleurs - si l’on suit l’analyse d’Ernesto de Martino - à canaliser les douleurs des personnes frappées par le deuil. Néanmoins, malgré les pleureuses mandatées », les émotions individuelles ne sont pas annulées ; elles se manifestent en adoptant des codes précis84. Hérodote nous a laissé quelques observations sur les lamentations thrènoi privées égyptiennes 85 Hérodote, II, LXXXV, trad. A. Barguet. On rapprochera encore ce passage de celui consacré aux rite ... 25 Voici leurs deuils thrènoi et leurs cérémonies funèbres taphai dans la famille qui perd un homme de quelque considération, toutes les femmes de la maison se couvrent de boue la tête et même le visage ; puis elles laissent le cadavre dans la maison et courent par la ville en se frappant la poitrine, le sein nu, et la robe retroussée, retenue par une ceinture ; toutes leurs parentes se joignent à elle. Les hommes se frappent et se lamentent de leur côté, dans une tenue semblable. Cela fait, on emporte le corps pour le faire embaumer. 85 » 86 François René Herbin, Le livre de parcourir l'éternité OLA 58, Leuven, 1994, p. 62 et ... 87 Walter Burkert, Homo necans. Rites sacrificiels et mythes de la Grèce ancienne, Les Belles Lettres ... 88 Sur les attitudes féminines violentes lors du deuil à Rome, voir la contribution de Francesca Pres ... 89 Exempli gratia 2 Samuel pleurs, tête voilée, pieds nus, tunique déchirée, tête couverte d ... 90 En son temps, Emile Durkheim s'était déjà arrêté sur la question des violences auto-infligées dans ... 91 Brigitte Dominicus, Gesten und Gebärden in Darstellungen des Alten und Mittleren Reiches, SAGA 10, ... 92 Dominicus, op. cit., p. 58-61. Le même signe hiéroglyphique de l'homme aux deux bras levés Sign L ... 93 Par exemple Nina de Garis Davis et Alan H. Gardiner, The Tomb of Amenemhet n° 82, London, 1915 ... 94 Par exemple William Peck, Dessins égyptiens, Hermann, Paris, 1980, fig. 31 ; Jacqueline Vandier ... 26Cette manifestation d’affliction au cours de laquelle on se salit, peut être directement rapprochée des indications offertes par un long texte funéraire tardif, qui évoque lors des funérailles les hommes, leurs membres couverts de poussière, et les femmes ointes de boue ... leurs yeux enfiévrés et mouillés tandis que leurs voix sont chaudes à lancer des plaintes ... »86. Un tel rite d’autoagression, au cours duquel la violence ressentie face à la mort se traduit par des gestes brutaux que s’inflige à lui-même le deuillant », est là encore un phénomène assez largement constaté ; par exemple, comme le rappelle Walter Burkert, la lamentation funèbre - pleurer et hurler, se déchirer les vêtements, s’arracher les cheveux, se griffer le visage et se frapper la poitrine - ; puis se “souiller” soi-même, maiesthai, se barbouiller le visage, s’asperger la tête avec de l’argile, de la terre ou des cendres ... » sont des façons de faire bien attestées dans la culture grecque ancienne87. Un parcours dans la littérature antique88, dans les textes bibliques89, tout comme dans l’ethnographie nous amènerait, du reste, à collectionner des manifestations de tristesse analogues90. En Égypte, ces manifestations paroxystiques du chagrin côtoient d’autres attitudes corporelles, tout autant emblématiques de la souffrance91. On signalera à cet égard que la posture consistant à lever les deux bras au ciel est d’usage tant pour exprimer le chagrin que la joie92 cette position signale un état émotionnel intense, quelle que soit sa connotation. Enin, on notera tout particulièrement le rôle de la chevelure les cheveux défaits des femmes signalent une situation de détresse émotionnelle93. Il semble en outre que des signes de deuil puissent être exprimés avec plus de retenue par l’absence de soins de toilette ; on remarquera ainsi certaines igurations surtout sur ostraca montrant un visage royal mal rasé, signe que l’on peut considérer sans doute comme une marque visible de deuil94. Fig. 4. Bris de vases lors des rites funèbres. Détail d’après Geoffrey T. Martin, TheMemphite Tomb of Horemheb, EES, London, 1989, pl. 123. © Courtesy of the Egypt Exploration Society 95 Jacobus van Dijk, Zerbrechen der roten Töpfe », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 1389-1396 ... 96 Par exemple Geoffrey The Memphite Tomb of Horemheb, Commander-in-Chief of Tut'Ank Amun ... 97 Cf. van Dijk, op. cit., col. 1393. 27La violence gestuelle engendrée par l’émotion du deuil n’est pas seulement adressée à l’humain elle peut aussi s’exprimer par un bris d’objets. On connaît une très ancienne procédure magique consistant à briser une vaisselle rouge briser les pots rouges » sédj déshérout. Ce rite prend place dans des procédures d’exécration de l’ennemi, et manifestement aussi lors des funérailles, à la in du rituel des offrandes95. Or l’iconographie nous fait connaître des scènes montrant un prêtre, lors de cérémonies funèbres, qui se lamente devant un tas de pots préalablement brisés fig. 496. Ce moment du rite funéraire n’est pas facile à interpréter, car ces scènes ne sont pas soutenues par des légendes explicites. On a généralement interprété le bris funéraire des vases comme un rite apotropaïque97 le vase rouge symboliserait l’ennemi séthien à éliminer. Cette explication ne permet pas toutefois de comprendre les gestes d’affliction accomplis devant ces vases, desquels s’échappe un flot de liquide. Il n’est pas impossible que, dans le cadre funéraire, le bris des cruches prenne une coloration symbolique différente de celle des rites magiques d’exécration. Mutatis mutandis, la pratique du bris des jarres dans le cadre du deuil est connue encore dans l’Égypte moderne, comme on le constate dans ce chant funèbre pour une défunte qu’avait relevé Georges Legrain, au début du XXe siècle 98 Georges Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214 cf. aussi spécialement p. 213 ... Pourquoi te retournes-tu sur ta couche ? Les matelas et les draps de soie ne te suffisent-ils pas ? Soulève-toi pour rajuster ta coiffe, et promène-toi dans ta maison pour que je te contemple ... chant accompagnant le bris des vases-zîrs Quelle tristesse ! nous allons retourner les vases. Seule, ta maison sera ruinée au milieu des nôtres .. ..98 » 28Si nous nous tournons vers les images du deuil, nous voyons que les scènes igurées dans les tombeaux des particuliers ménagent dès l’Ancien Empire une place aux représentations du cortège funèbre. On y remarque parfois la présence de membres éplorés de la famille et de la maisonnée ; ainsi dans le document suivant, tiré du monument funéraire d’Idou 99 Texte provenant de Guizeh, tiré du mastaba d'Idou VIe dynastie. Voir William K. Simpson, The Mas ... Ô mon père bien aimé !Ô mon maître, prends-moi vers toi !Ô mon maître bien aimé !Procession litt. sortie de ses gens serfs en larmes. »Texte du montant droit, légendant la figuration des deuillants »99 100 M. Werbrouck, Les pleureuses, op. cit., p. 15-16. 101 J. Assmann dans Mort et au-delà, op. cit., p. 214-215, suppose que la douleur et le chagrin, en ... 29Ces légendes accompagnent respectivement quatre registres, qui montrent chacun un groupe de personnages Fig. 5. Plusieurs attitudes emblématiques de la douleur sont représentées un homme se frappe la tête avec un bâton, un autre semble s’arracher les cheveux ; plusieurs personnages sont au sol, et l’on tente de les soutenir ; comme l’indique la légende du registre inférieur, c’est là toute la maisonnée du notable qui est en proie au chagrin. Cette expression collective et codifiée du chagrin s’ajoute à la présence de pleureuses rituelles, lesquelles sont représentées sur un autre panneau du tombeau et désignées par le terme djéret 100 Ce type de représentation est assez commun dans les scènes de l’Ancien Empire ; les discours mis en légendes n’insistent pas sur la douleur portée par une plainte verbale101. Fig. 5. Scènes de funérailles dans le mastaba d’Idou. D’après William K. Simpson, The MastabasofQar and Idu, Giza Mastabas, vol. 2, Boston, 1976, pl. XVIII-XIX. © 2008. Museum of Fine Arts, Boston. Reproducted by Permission. 102 Pour cette idée, cf. également Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, p. 215. 103 Remarquons que c'est aussi le cas dans les épigrammes funéraires grecques qui, en Egypte en tout c ... 104 Texte tiré de la tombe thébaine n° 49 datant du règne d'Ay XVIIIe dynastie, vers 1320 av. ... 30Ultérieurement, les scènes funéraires des tombes privées du Nouvel Empire et tout particulièrement celles de la nécropole thébaine offrent une documentation considérable sur les scènes d’affliction collective lors du cortège funèbre. On y rencontre non seulement les pleureuses, mais encore différents groupes adoptant une large palette d’attitudes, allant du chagrin ostentatoire au recueillement douloureux. Les scènes funéraires du Nouvel Empire ménagent aussi une place aux lamentations de la veuve. Tout se passe comme si la période amarnienne, qui connaît une inflexion nouvelle également en ce qui concerne les rites funéraires, avait brisé un interdit entourant la commémoration de la déploration tragique102. Les accents de ces chants plaintifs sont en tout point comparables aux chants liturgiques de déploration d’Osiris, chants qui en sont les prototypes. On remarquera aussi que les déplorations ne ménagent aucune place à la consolation ; au contraire, elles insistent sur la cruauté de la perte103. Les lamentations des pleureuses font écho aux plaintes de la veuve, comme dans cet extrait tiré de la tombe de Néferhotep à Thèbes104 fig. 6 Fig. 6. Lamentations aux funérailles de Néferhotep. D’après Erich Luddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 109-110. © Je suis ta sœur, Méryt-Rê ! Ô grand, n’abandonne pas Méryt-Rê ! Ton état est bon ! Toi, bon père, tu es mien. T’en aller, comment peux-tu faire cela ? Je vais seule, vois, je suis derrière toi ! Toi qui aimais bavarder avec moi, tu te tais, tu ne parles plus ! » Paroles à dire par les “pleureuses” litt. ici ouchébou “les répondantes” Douleur !, Douleur imaou ! Sain, sain, sain, sain ! Plainte sans cesse ! Ah ! Perte ta aqyt ! Le bon berger est parti au pays de l’éternité ; lui dont les gens étaient nombreux, il est dans le pays qui aime la solitude. Lui qui aimait à bouger litt. “ouvrir” ses pieds pour marcher, il est entravé, emmailloté, bloqué ! Lui qui aimait se vêtir de belles étoffes, il dort dans le vêtement d’hier ! » 105 Texte tiré du tombeau de Nefersékherou à Zawiyet Sultan en Haut Egypte, datant du règne de Ramsès ... 31L’insistance dramatique sur la cruauté de la mort est aussi particulièrement poignante dans la tombe de Nefersékherou à Zawiyet Sultan105 fig. 7 Moutnéferet = la veuve dit Celui qui était de bon conseil, le silence s’est abattu sur lui. Celui qui veillait est dans le sommeil. Celui qui ne dormait pas la nuit est inerte le jour ! 32Les “pleureuses” tchésout disent la maison de ceux qui sont à l’Occident est profonde et sombre. Elle n’a ni porte ni fenêtre, pas de lumière pour l’éclairer, pas de vent du nord pour rasséréner le cœur. Là, le soleil ne se lève pas. Ils sont endormis tout le temps, car l’obscurité s’étend au jour. Hélas yh, comme le bon = le défunt serait bien portant si on pouvait respirer l’air ! 33Moutnéfert = la veuve dit Celui qui avait une voix forte se tait, il ne peut plus parler. Celui qui était maître de lui litt. “celui qui comptait son corps” est inconscient litt. “ne sait plus”. Hélas ! Combien est misérable celui qui dort, couché pour l’éternité. Hélas ! si la couche qui te porte pouvait faire ce qu’a fait ta nourrice, qui te retournait et te tirait de ton sommeil, pour que tu t’éveilles et entendes ma voix ! Le berger a été emmené dans le pays de l’éternité-neheh, dans la place de l’ininité-djet. Dissimulés litt. shétayt “mystérieux” sont ceux de l’Occident, et pénible qsn est leur condition. Il est immobile, celui qui est allé à eux. Il ne peut pas dire sa condition. Il repose dans sa place solitaire, et l’éternité est à lui dans les ténèbres .... » 106 Miriam Lichtheim, The Song of the Harpers », JNES 4, 1945, p. 178-212 ; Jan Assmann, LÄ II, 1977 ... 107 Un autre cas de pessimisme » témoigné envers le monde funéraire est connu par un texte littérair ... 34Cette parole de douleur, prononcée par la veuve de Nefersékhérou, ne semble vouloir s’accommoder d’aucune consolation. Elle apparaît dans un monument qui a également livré un représentant célèbre d’un genre littéraire dont le propos est précisément de s’exprimer sur la brièveté de l’existence, tout en ne laissant place à aucun espoir précis quant à l’au-delà les chants des harpistes »106, déclarations épicuriennes avant la lettre, étaient vraisemblablement psalmodiés durant les banquets funéraires ; ils décrivent un au-delà sombre, duquel l’on ne revient pas, et, inversement, exhortent l’homme à faire la fête et à profiter de la vie107. Dans ces chants, le regard désenchanté jeté sur le trépas introduit comme corollaire direct la célébration exacerbée de l’existence, un motif qui s’accorde bien avec la théologie naturaliste du Nouvel Empire exaltation du don de vie prodigué par le dieu céleste. Remarques conclusives 108 Maurice Halbwachs, L'expression des émotions et la société », in Echanges sociologiques, Paris, ... 109 Erving Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne. 1. La présentation de soi, Les éditions de ... 35L’examen de la documentation égyptienne auquel on vient de se livrer ne lève apparemment pas le voile sur les émotions intimes qui auraient pu être ressenties par les particuliers lors des funérailles. Tout semble réduit à des modèles collectifs. Mais peut-il en être autrement ? L’occasion de la mort est, comme on le sait, le moment privilégié pour les expressions émotionnelles collectives. Comme l’écrivait autrefois Maurice Halbwachs Quand l’émotion s’exprime, cette expression est matérielle, et le groupe a prise directement sur elle ». Les manifestations émotionnelles égyptiennes s’inscrivent dans ces manifestations funéraires strictement réglées par la coutume »108. Dans la perspective sociologique de l’école de Chicago, Irving Goffman était de son côté amené à traiter d’une vie sociale qui, tout entière, serait un théâtre »109. En forçant le trait, on arriverait vite à penser que la vie émotive, que l’on pense intime, n’est remplie que d’émotions de façade », de sentiments convenus, appris, copiés. 36La documentation égyptienne nous met en présence d’un ensemble d’émotions exécutées » en public manifestations silencieuses tristesse, abattement ou au contraire démonstrations bruyantes pleurs, cris ; ces manifestations sont d’évidence organisées cortège des pleureuses. Il serait aléatoire, voire de mauvaise méthode, de vouloir déterminer les parts respectives de la tristesse individuelle que l’on supposerait réellement éprouvée » et collective qui ne serait que rituellement exécutée », c’est-à-dire jouée. Rien ne prouve en effet que les émotions collectives et obligatoires sont moins intimement éprouvées que celles que l’on peut ressentir spontanément, hors de toute situation codifiée au préalable. Comme on l’a vu, le modèle égyptien de la situation de détresse émotionnelle éprouvée par le survivant face au décès de l’être aimé est fourni par le mythe d’Osiris. Ce prototype de l’expérience osirienne offre à la société comme à l’individu un référent pour l’expérience de la souffrance et son expression. Il propose en plus les solutions rituelles qui permettent d’affronter et de vivre le deuil. Haut de page Notes 1 Robert Hertz, Contribution à une étude sur la représentation collective de la mort », Année sociologique X, 1907, texte repris dans Sociologie religieuse et folklore, Paris, 1928. 2 Patrick Baudry, La place des morts. Enjeux et rites, L'Harmattan, Paris, 2006, p. 32-33. 3 Il n'existe pas de monographie générale sur les émotions et l'expression des sentiments en Egypte ancienne ; cf. Brigitte Altenmüller, Gefühlsbewegungen », Lexikon der Ägyptologie II, Harrassowitz, Wiesbaden, 1977, col. 508-510. 4 Jan Assmann, Persönlichkeitsbegriff und -bewusstsein », Lexikon des Ägyptologie IV, 1982, col. 963-978. 5 Concept clé dont la compréhension est déterminante pour aborder le thème des émotions, que celui du coeur-jb », vocable désignant en égyptien le siège des émotions, l'homme intérieur voir Jan Assmann, Zur Geschichte des Herzen im Alten Ägypten », in Die Erfindung des Inneren Menschen, Studien zum Verstehen fremder Religionen 6, J. Assmann et T. Sundermeier éds., Gütersloh, 1993, p. 81-113 ; rappel de la bibliographie essentielle par H. Brunner, Herz », Lexikon der Ägyptologie II, 1977, col. 1158-1167 ; l'étude de Alexandre Piankoff, Le cœur » dans les textes égyptiens depuis l'Ancien Empire jusqu'à la fin du Nouvel Empire, Geuthner, Paris, 1930 fournit des références utiles, mais est datée. Sur le statut physique du jb, cf. les lignes éclairantes de Thierry Bardinet, Les papyrus médicaux de l'Egypte pharaonique, Fayard, Paris, 1995, p. 68-80. 6 Baudoin Van de Walle, Le sens et la vertu du regard dans la mentalité égyptienne », Mélanges offerts à Jean Vercoutter, Paris, 1985, p. 365-374. 7 Je signale ici quelques études générales sur le vocabulaire des textes autobiographiques dans lesquelles l'on trouvera de nombreuses expressions liées aux émotions Jozef Janssen, De Traditioneele Egyptische Autobiografie voor het Nieuwe Rijk, 2 vol. , Leiden, 1946 ; Denise M. Doxey, Egyptian non-royal epithets in the Middle Kingdom. A Social and Historical Analysis, Probleme der Ägyptologie 12, Leiden, 1998; Jeanette A. Taylor, An Index of Male non-royal Egyptian Titles,Epithets and Phrases of the 18th dynasty, London, 2001; Karl Jansen-Winkeln Sentenzen und Maximen in den Privatinschriften der ägyptische Spätzeit, Achet. Schriften zur Ägyptologie, 1, Berlin, 1999. Cf. également Miriam Lichtheim, Maat in Ancient Egyptian Autobiographies, and related Studies, OBO 120, 1992. 8 Jan Zandee, Death as an Enemy, according to Ancient Egyptian Conceptions, Brill, Leiden, 1960. Voir la notice très riche de Jan Assmann, Furcht, Lexikon der Ägyptologie II, 1977, col. 359-367. Pas d'études systématiques sur le sujet, si ce n'est Y. Zaniolo de Vazquez-Presedo, Elemente des Schreckens im Alten Ägypten, Diss. Göttingen, 1958 cité par Assmann. 9 Sur l'expression littéraire du sentiment amoureux Bernard Mathieu, La poésie amoureuse de l'Egypte ancienne, Bibliothèque d'Etude de l'IFAO 115, Le Caire, 1996. 10 V. A. Donohue, A gesture of submission », Studies in Pharaonic Religion and Society in honour of J. Gwyn Griffith, 1992, p. 82-114. Erika Feucht, Ein Motiv der Trauer », Studien zur Sprache und Religion Ägyptens II, Fest. Westendorf, Göttingen, 1984, p. 1103-1108. Sur l'affliction, cf. aussi Serge Sauneron, Kêmi 10, 1949, p. 75-80. Sur la gestuelle, voir surtout Brigitte Dominicus, Gesten und Gebärden in Darstellungen des Alten und Mittleren Reiches, SAGA 10, 1994. 11 Waltraud Guglielmi, Lachen und weinen in Ethik, Kult und Mythos der Ägypter », CdE LV, 1980, p. 69-86. eadem, Lachen », Lexikon der Ägyptologie III, 1980, col. 907-908. 12 Cf. Erich Lüddeckens, Untersuchungen über religiösen Gehalt, Sprache und Form der ägyptischen Totenklagen, MDAIAK 11, 1943. 13 Wolfhart Westendorf, sv. Trauer », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 744-745. 14 Pour une approche générale de la mort dans la culture égyptienne ancienne, on lira en dernier lieu la somme de Jan Assmann, Mort et au-delà dans l'Egypte ancienne, Editions du Rocher, Paris, 2003. Du même auteur, Images et rites de la mort, Cybèle, Paris, 2000. 15 En effet, les grandes lignes des structures mythologiques voire rituelles mises en place en tout cas dès la moitié du troisième millénaire avant notre ère perdurent durant toute l'histoire pharaonique ; cette situation rend possible ce regard enjambant les siècles, un regard rétrograde que les Egyptiens pratiquaient d'ailleurs eux-mêmes, puisqu'ils s'alimentaient périodiquement aux sources de leur tradition, en allant puiser et piocher dans des textes anciens. 16 En l'occurrence, une distinction catégorielle entre ces deux circonstances d'expression de la tristesse n'implique pas une différence radicale des attitudes, l'une et l'autre procédant, comme nous le verrons, d'un modèle commun de gestion de la mort l'expérience de la mort d'Osiris. 17 Diodore I. LXXIV, trad. M. Casevitz. 18 Diodore I. LXXXV, trad. M. Casevitz. 19 Shet haou, orner son corps », porter un vêtement funéraire, prendre le deuil » ; cf. texte C, Vercoutter, op. cit., note 25, p. 29. 20 sed cf. prob. sedâ trembler », Wb IV, 365-366. 21 shouâou les pauvres » Wb IV, 22 shet, désigne un état ou une action indéterminé, peut-être lié au port d'un vêtement spécifique, en rapport au deuil, cf. shet haou, ci-dessus. 23 sâmet, Wb I V, action indéterminée accomplie lors des funérailles ; le terme sert aussi à désigner de façon générale le deuil. 24 jh. 25 Provenance Sérapeum de Memphis fouilles de Mariette. Datation XXVIe dynastie, règne d'Amasis ~ 570-525 av. . ; voir Jean Vercoutter, Textes biographiques du Sérapeum de Memphis. Contribution à l'étude des stèles votives du Sérapéum, Bibliothèque de l'EPHE IVe section 316, Paris, 1962, p. 37-43 texte E. 26 Provenance Sérapeum de Memphis. Datation règne d'Amasis vraisemblablement an 5 . Voir Vercoutter, op. cit., p. 27-33 texte C. 27 Voir Philippe Collombert, La bandelette-pyr au cou des deuillants », RdE 235 2006, p. 235-237, qui corrige la traduction de Vercoutter p. 44-46, jusqu'à ce que ma gorge fut voilée ». 28 Provenance Sérapeum de Memphis. Datation règne d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 44-47 texte F. 29 nfs, litt. petit », homme du peuple, mais aussi humble ». 30 hourou, homme du peuple, Wb III, 31 her snm her ng. 32 Un des édicules liés aux rites de momification. 33 Litt. sous la proue » de la barque divine, c'est-à-dire en tête de la procession. 34 Provenance Sérapeum. Datation an 23 d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 48-58 texte G. 35 Philippe Collombert, RdE 57, 2006, p. 236. 36 Sur ce thème frazérien, voir notamment Paolo Xella éd., Quando un dio muore. Morti et assenze divine nelle antiche tradizioni mediterranee, Essedue, Verona, 2001; Tryggve Mettinger, The Riddle of Resurrection Dying and Rising Gods in the Ancient Near East, Coniectanea Biblica, Old Testament Series 50, Almqvist & Wiksell, Stockholm, 2001. Cf. l'approche critique quant au concept même de dieu qui meurt » de Jonathan Z. Smith, Dying and Rising Gods », dans Encyclopedia of Religion, vol. 4, New York, 1987, p. 521-527 repris dans Drudgery Divine On the Comparison of Early Christianities and the Religions of Late Antiquity, Chicago, 1990, chap. 4, ainsi que de Mark S. Smith, The Death of Dying and Rising Gods in the Biblical World », Scandinavian Journal of the Old Testament 12, 1998, p. 257-313. 37 R. L. Vos, The Apis Embalming Ritual P. Vindob. 3873 OLA 50, 1993, p. 43, 72-73. 38 Pour les lamentations lors des Adonies, cf. notamment Marcel Détienne, dans Dictionnaire des Mythologies, I, Yves Bonnefoy éd., Flammarion, Paris, 1981, p. 1-4. Voir le texte de Lucien La Déesse Syrienne, VI, sur les manifestations du deuil d'Adonis à Byblos, dont certains traits sont précisément comparés au deuil de l'Apis égyptien ; et aussi la description du chagrin des femmes lors des fêtes alexandrines chez Théocrite XV, 132-135. Sur les lamentations rituelles pour les données factuelles, cf. James G. Frazer, Le Rameau d'Or, vol. 2, Robert Laffont, Paris, 1983, spécialement p. 214-215 et 330. Enfin, sur les pleurs signalant la mort du dieu, on se souviendra du célèbre épisode de l'annonce de la mort du Grand Pan », accueillie par un concert de larmes, chez Plutarque Sur la disparition des oracles, 17 voir en dernier lieu Philippe Borgeaud, dans Exercices de Mythologies, Labor et Fides, Genève, 2004, p. 115-155. 39 Cf. Philippe Borgeaud, La Mère des dieux. De Cybèle à la Vierge Marie, Seuil, Paris, 1996, spécialement p. 133. 40 I, LXXII, trad. M. Casevitz. 41 Provenance p. Berlin 10499 et parallèles. Datation XIIIe dynastie p. Berlin 10499, rédaction XIIe dynastie. Voir Gustave Lefebvre, Romans et contes égyptiens, p. 5. Roland Koch, Die Erzählung des Sinuhe, Bibliotheca Aegyptiaca XVII, Bruxelles, 1990, p. 4-6 R 5-11. 42 Wb V, p. Voir sur cette expression Serge Sauneron, Kémi 10, 1969, p. 75-80 ; Etienne Drioton, BSFE 12, 1953, p. 15 ; Erika Feucht, dans Studien zur Sprache und Religion Ägyptens Fest. Westendorf, 2, 1984, p. 11041108. Giuseppe Bottini, Pose la sua faccia tra le ginocchia, 1 Re 18,42 et paralleli estrabiblici », Liber Annus, Studium Biblicum Franciscanum 32, Jerusalem, 1982, p. 73-84 ; Elke Blumenthal, Untersuchungen zum Ägyptische Königtum, 1970, p. 334-335 G 43 Christian Leitz, Tagewahlerei, AgAbh 55, 1994, p. 232, et pl. 70 p. Sallier recto Le parallèle du papyrus du Caire présente la variante suivante la tête sur les genoux, le visage en bas » ; Chr. Leitz, op. cit, p. 232; Abd el-Mohsen Bakir, The Cairo Calendar, 1966, pl. p. 33. 44 A. Dembska, Studia Aegyptiaca 14, 1992, p. 114 ; papyrus Schmitt p. Berlin 3057, ; Dembska suggère également de comprendre ici la face sur les genoux », plutôt que la tête sur les genoux ». 45 R. Faulkner, Bremner-Rhind, p. ; Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, 1992, p. 102. L'expression avoir la tête sur les genoux » est bien attestée dans les rites de déplorations d'Osiris, par exemple Jean-Claude Goyon, BIFAO 65, 1967, p. 97, et p. 143 p. Louvre I 3079, col. 110. 21. 46 Erika Feucht, op. cit., pl. 1-3. Cf. les attitudes de fatigue tête sur les genoux, par exemple Geoffrey T. Martin, The Tomb of Horemheb, EES 55, 1989, pl. 95 [69], et pl. 125 [88]. 47 Une exception notoire existe cependant le désespoir face à la mort est figuré dans les représentations remarquables provenant de la nécropole royale de Tell el Amarna. Le pharaon Akhénaton, accompagné de son épouse, est montré en lamentation devant le lit funèbre sur lequel une jeune princesse est étendue, tandis que la cour est en deuil. Cette représentation rompt avec la norme en effet, aucune autre représentation d'un roi en lamentation funèbre n'est connue ; de plus, la déploration se déroule ici non pas devant un sarcophage, ou durant la procession funéraire, mais directement devant le cadavre, ce corps que l'image égyptienne répugne d'ordinaire à montrer. Ces innovations stylistiques et thématiques s'inscrivent dans la nouvelle idéologie de la mort amarnienne qui tranche passablement avec l'au-delà osirien traditionnel. Voir Geoffrey T. Martin, The Royal Tomb at El-Amarna, II, ASEM 39, 1989, pl. 58-61 ; cf. Marc Gabolde, D'Akhénaton à Toutânkhamon, Paris, 1998, pl. IV, et p. 19-21 sur l'idéologie amarnienne de la mort. 48 La mention de la ville de Thèbes désigne ici Tanis la Thèbes du nord », et non Louxor. 49 Texte gravé à l'entrée du tombeau d'Osorkon II à Tanis, XXIIe dynastie ~874-850 av. Voir Pascal Vernus, dans Tanis. L'or des pharaons, Paris, 1987, p. 109 ; cf. Victor Loret, Kêmi 9 1942, p. 97-106. 50 Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, Paris, 2003. 51 Assmann, op. cit., p. 117. 52 Les premières pages du manuscrit où figure l'épisode de la mort d'Osiris étaient encore inconnues au moment de l'édition princeps du texte par Philippe Derchain ; elles ont depuis lors été retrouvées cf. François René Herbin, Les premières pages du Papyrus Salt 825 », BIFAO 88, 1988, p. 95112. 53 Philippe Derchain, Le papyrus Sait 825 10051, rituel pour la conservation de la vie en Egypte, Académie Royale de Belgique, Bruxelles, 1965. 54 Voir Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, p. 214-224. 55 Sur le rôle conjoint des deux déesses pleureuses, cf. Claas J. Bleeker, Isis and Nephthys as wailing Women », in The Sacred Bridge, Studies in the History of Religions, 7, Leiden, 1963, p. 190-205. 56 Textes des Pyramides, chapitre 535, § 1280-1281. Provenance pyramide de Pépi Ier, Saqqara. Datation VIe dynastie circa 2330 av. Bibliographie Kurth Sethe, Die Altaegyptischen Pyramidentexte, II, Leipzig, 1910, p. 219-220 ; Raymond O. Faulkner, The Ancient Egyptian Pyramids Texts, 1969, p. 203. 57 Cf. Alan H. Gardiner, in JEA 41, 1955, p. 10. 58 Wb V, faucon, et pour les désignations des deux pleureuses. 59 Assmann, op. cit., p. 218. 60 Leur élaboration remonte sans doute au Nouvel Empire. 61 Voir Jean-Claude Goyon, Le papyrus d'Imouthès fils de Psintaês au Metropolitan Museum of Arts de New York Papyrus MMA New York, 1999, spécialement p. 35-43 et p. 85-94. 62 Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, Paris, 1992, publie d'ailleurs dans le même recueil poésie amoureuse et chants funèbres. Pour la poésie amoureuse, voir Bernard Mathieu, La poésie amoureuse de l'Egypte ancienne, Bibliothèque d'Etude de L'IFAO 115, Le Caire, 1996. 63 Extrait des Lamentations d'Isis et de Nephthys » du P. Berlin 2008. Le texte provient sans doute de la région thébaine, et date de l'époque ptolémaïque ; des critères internes permettent de supposer à une rédaction initiale située entre le VIIe et IVe siècles av. Voir R. Faulkner, The Lamentations of Isis and Nephthys, Mélanges Maspero I, 1, 1934, p. 337-348 ; Miriam Lichtheim, Ancient Egyptian Literature, III, p. 116-121 ; pour la traduction, cf. Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, p. 96-98 traduction légèrement modifiée ici en ce qui concerne certains passages. Voir en outre Marc Coenen, New stanzas of the Lamentations of Isis and Nephthys », OLP 31, 2000, p. 5-23. 64 Vernus, op. cit., p. 107, comprend de toute ta taille, de toute ta taille, ton dos tourné vers ton domaine ! et ce, alors que les dieux seront à leur place » ; Assmann, op. cit., p. 220, interprète le passage dans un sens radicalement différent Tu t'es éloigné loin de ta maison, bien que les dieux y fassent leur devoir ». 65 Extrait du p. British Museum 10188 / p. Bremner-Rhind. Le texte est daté par le scribe qui en fait copie en l'an 12 d'Alexandre fils d'Alexandre Alexandre Aigos » ~311 av. Voir Raymond O. Faulkner, The Papyrus Bremner-Rhind, Bibliotheca Aegyptiaca III, 1933, p. 1-32. Trad. Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, Paris, 1992, p. 101-119. Cf. aussi Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, Paris, 2003, p. 220-221. 66 Pour ce dossier célèbre, consigné dans les archives des reclus » du Sérapeum, voir la présentation de Michel Chauveau, L'Egypte au temps de Cléopâtre, Paris, 1997, p. 162-163. 67 L'étude de base demeure celle de Erich Lüddeckens, Untersuchungen über religiösen Gehalt, Sprache und Form der ägyptischen Totenklagen, MDAIK 11, 1943. Voir aussi Jürgen Settgast, Untersuchungen zu altägyptischen Bestattungsdarstellungen, ADAIK 3, Glückstadt, 1963 ; Ursula Rössler-Köhler, Totenklage, Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 657-658. 68 Voir Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, Fondation égyptologique Reine Elisabeth, Bruxelles, 1938, ancienne et plaisante étude, toujours utile, faisant une large part à l'iconographie. Cf. en outre Christine Seeber, sv. Klagefrau, Lexikon der Ägyptologie III, 1980, col. 443-447. 69 Les désignations d'Isis et Nephthys en tant que plaignantes sont quant à elles assez variées, le terme de djerety étant le plus commun. Cf. Wb VI, sv. Klageweib » et Klagefrau ». L'appellatif de deuillantes » jakebty et var. est aussi communément employé, cf. Chr. Leitz éd., LÄGGI, OLA 110, 2002, p. 115. On utilise aussi le terme de plaignante » hayt, cf. Leitz, LÄGG V, OLA 114, 2002, p. 8-9, tiré du substantif ha la plainte ». 70 Wb I XIXe dynastie; Erich Lüddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 111-112. Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, p. 11-12. 71 Wb II 72 Le cortège des pleureuses figure également dans les vignettes du Livre des Morts, par exemple The Book of the Dead. Facsimile of the Papyrus of Ani in The Bristish Museum, London, 1890, pl. 6. 73 Op. cit., p. 143-159. 74 Le premier cas de larmes dessinées sur les joues des pleureuses relevé par Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, p. 138, provient de la tombe de Houy TT n° 54 ; règne de Touthmès IV / Amenhotep III. 75 Sur le dévoilement des seins dans le cadre funéraire romain, voir la contribution de Francesca Prescendi dans le présent volume. En Egypte, nous avons déjà constaté dans les Textes des Pyramides voir ci-dessus l'association de ce geste à la déploration d'Osiris. Hérodote II, LXXXV, extrait cité ci-après mentionne aussi le dénudement de la poitrine. Cette attitude rituelle est largement confirmée par l'iconographie. Cf. tout spécialement Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, fig. 56 p. 101 dans un cortège de pleureuses figurées sur un cercueil de la XXIe dynastie Bruxelles E 5881, un groupe de femmes présente leurs seins, qu'elles saisissent dans leurs mains, tandis que l'une d'entre elles, aux cheveux dénoués, la poitrine dénudée vue de face, lève spectaculairement les bras au ciel. Nous noterons encore que le dévoilement des seins dans le cadre cultuel est connu par ailleurs, cf. par exemple Serge Sauneron, Les fêtes religieuses d'Esna aux derniers siècles du paganisme, IFAO, Le Caire, 1962, p. 42 fête du 29 Athyr présentation des offrandes » en l'honneur de la déesse Nebtou. 76 Le groupe des femmes en pleurs, que l'on rencontre aussi bien dans la procession sur terre ou sur barque que devant le catafalque ou la momie dressée devant la tombe, semble exclure le plus souvent une présence masculine. Toutefois, des groupes d'hommes en lamentation sont aussi attestés, représentés parfois à côté du groupe des femmes, parfois se mêlant à celui-ci. 77 Gary L. Ebersole, The Functions of Ritual Weeping Revisited Affective Expression and Moral Discourses », in John Corrigan éd., Religion and Emotion, Oxford, 2004, p. 185-222. 78 Voir sur ce sujet les références données par Anne-Caroline Rendu dans le présent volume note n° 7 de sa contribution. 79 Notamment Morte etpianto rituale nel mondo antico, Torino, 1958. 80 Voir spécialement Marie Virolles-Souibès, Les gestes du deuil. Exemples algériens », Gestes et images 8-9, 1991, p. 117-142. 81 C'est presque un lieu commun que d'insister sur ce point cf. par exemple les remarques de Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, p. 123 ... les pleureuses peuvent donner libre cours à cette désolation de commande qui semble avoir été transmise inchangée des âges reculés de l'époque pharaonique aux fellahs de nos jours ». 82 Henri Habib Ayrout S. J., Mœurs et coutumes des Fellahs, Payot, Paris, 1938, p. 123. De telles cérémonies sont encore communes de nos jours, surtout dans la campagne égyptienne. 83 Marcel Mauss, L'expression obligatoire des sentiments, Journal de psychologie 18, 1921, texte repris dans Essais de sociologie, Paris, 1971, p. 81-88. Même constat, en ce qui concerne l'expression de la douleur du deuil par Philippe Ariès, L'homme devant la mort, Paris, 1977, p. 320, et notamment en rapport au deuil à pleureuses » qui subsistait en France au XVIIIe, et dans l'Europe méditerranéenne de la Sicile et la Calabre jusqu'à la Grèce et au monde balkanique jusqu'à l'époque moderne. Cf. aussi Marc Leproux, Du berceau à la tombe. Contributions au folklore charentais, PUF, Paris, 1959, qui signale p. 271 des pleureuses à la fin du XIXe siècle encore dans les villages de Combiers et Roumazières. Pour Ariès loc. cit., au fil du temps ces traditions apparaissent de plus en plus comme des pratiques rituelles d'où la spontanéité était tout à fait absente ». Voir aussi Arnold van Gennep, Manuel de folklore français contemporain, I/2. Du berceau à la tombe. Mariage-funérailles, Picard, Paris, 1938 rééd. 1980, p. 668-669 et p. 681-686. Van Gennep relève la disparition progressive, surtout depuis la guerre de 19141918, de ces cris et hurlements » poussés par les femmes, des cris parfois effroyables » p. 681. Les hurlements de douleur sont aussi accompagnés d'une récitation le lamento, prononcée par le chœur des femmes. 84 Sur les manifestations de chagrin dans le cadre de l'expression sociale des émotions » et leurs implications, voir David Le Breton, Les Passions ordinaires. Anthropologie des émotions, Payot, Paris, 2004, p. 147-158 1re éd. Armand Colin, Paris, 1998. 85 Hérodote, II, LXXXV, trad. A. Barguet. On rapprochera encore ce passage de celui consacré aux rites de déplorations d'Osiris qu'Hérodote - à son habitude - évite de nommer observés à Busiris après le sacrifice thusia, tous les participants se frappent ; Hérodote précise que les Cariens habitant en Egypte font encore d'avantage, puisqu'ils vont jusqu'à se taillader le front à coups d'épées ; par là, ils se font connaître comme étant étrangers xenoi et non pas Egyptiens » II, 61. 86 François René Herbin, Le livre de parcourir l'éternité OLA 58, Leuven, 1994, p. 62 et commentaire p. 210-211. 87 Walter Burkert, Homo necans. Rites sacrificiels et mythes de la Grèce ancienne, Les Belles Lettres, Paris, 2005, p. 57-58. 88 Sur les attitudes féminines violentes lors du deuil à Rome, voir la contribution de Francesca Prescendi dans le présent volume. 89 Exempli gratia 2 Samuel pleurs, tête voilée, pieds nus, tunique déchirée, tête couverte de terre ; 2 Samuel visage voilé ; Lévitique cheveux défaits, vêtements déchirés. 90 En son temps, Emile Durkheim s'était déjà arrêté sur la question des violences auto-infligées dans les rites de deuil, cf. Les formes élémentaires de la vie religieuse, Paris, 1912, chapitre V les rites piaculaires et l'ambiguïté de la notion du sacré » hommes et femmes, saisis par une véritable frénésie, couraient, s'agitaient, se faisaient des blessures, avec des bâtons pointus ; les femmes se frappaient les unes les autres sans qu'aucune ne cherchât à se garantir des coups » p. 559, in édition PUF, Paris, 1968. Citons encore la description saisissante faite en Corse par Lorenzi de Bradi, transmise par Arnold van Gennep, Manuel de folklore français contemporain, 1/ p. 668-669 Soudain des cris s'élèvent. Le malade vient d'expirer. On se presse. Autrefois on renversait les chaises et les tables. Les femmes sont transformées en furies. Elles crient sauvagement, dénouant leurs cheveux, s'égratignant le visage ... peu à peu, l'apaisement se fait. Alors, l'une des femmes se penche sur le cadavre et, se balançant lentement, elle chante d'une voix traînante et criarde une sorte de liturgie, qui dit les qualités du mort. Le rythme est saccadé, rude. Aucune larme d'émotion. Le visage est sec .. » 91 Brigitte Dominicus, Gesten und Gebärden in Darstellungen des Alten und Mittleren Reiches, SAGA 10, 1994, p. 65-72. 92 Dominicus, op. cit., p. 58-61. Le même signe hiéroglyphique de l'homme aux deux bras levés Sign List Gardiner A 28 sert d'ailleurs de déterminatif tant pour des verbes exprimant la joie que le chagrin ; voir Philippe Collombert, Le mastaba de Mérérouka. Paléographie hiéroglyphique, à paraître prochainement à l'IFAO. 93 Par exemple Nina de Garis Davis et Alan H. Gardiner, The Tomb of Amenemhet n° 82, London, 1915, pl. XXIV. On peut aussi relever que le signe hiéroglyphique de la mèche de cheveux Gardiner Sign List D 3 est utilisé notamment comme déterminatif pour des termes liés au deuil ou aux plaintes. 94 Par exemple William Peck, Dessins égyptiens, Hermann, Paris, 1980, fig. 31 ; Jacqueline Vandier d'Abbadie, Catalogue des ostraca figurés de Deir el-Médineh, DF1FAO II/2, Le Caire, 1937, n° 2568 et 2569, pl. LXXII/LXXIII, p. 116-117. W. Westendorf, Trauer, Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 744-745. 95 Jacobus van Dijk, Zerbrechen der roten Töpfe », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 1389-1396. Cf. Jan Assmann, Martin Bommas et Andres Kucharek, Altägyptische Totenliturgien, 2, Totenliturgien und Totensprüche in Grabinschriften des Neuen Reiches, Heidelberg, 2005, p. 116-117. 96 Par exemple Geoffrey The Memphite Tomb of Horemheb, Commander-in-Chief of Tut'Ank Amun, EES, London, 1989, pl. 123. 97 Cf. van Dijk, op. cit., col. 1393. 98 Georges Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214 cf. aussi spécialement p. 213-222 Chansons funèbres ». 99 Texte provenant de Guizeh, tiré du mastaba d'Idou VIe dynastie. Voir William K. Simpson, The Mastabas of Qar and Idu, Giza Mastabas vol. 2, Museum of Fine Arts, Boston, 1976, p. 22 et pls. XVIII-XIX. 100 M. Werbrouck, Les pleureuses, op. cit., p. 15-16. 101 J. Assmann dans Mort et au-delà, op. cit., p. 214-215, suppose que la douleur et le chagrin, en tant qu'aspects négatifs de la mort, n'avaient pas encore place dans l'économie funéraire de l'Ancien Empire, période durant laquelle la forte croyance en l'immortalité interdisait de se focaliser sur ces aspects. 102 Pour cette idée, cf. également Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, p. 215. 103 Remarquons que c'est aussi le cas dans les épigrammes funéraires grecques qui, en Egypte en tout cas, se nourrissent entre autres de traditions et de façons de faire locales. À ce sujet, cf. le recueil publié par Etienne Bernand, Inscriptions métriques de l'Egypte gréco-romaine, Paris, 1969 ; cf. p. 33-41 pour les sentiments » témoignés dans ces inscriptions funèbres. 104 Texte tiré de la tombe thébaine n° 49 datant du règne d'Ay XVIIIe dynastie, vers 1320 av. Voir Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, p. 215-216 ; Erich Lüddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 109-110 8 Nr. 48, 111-113 Nr. 49 et pl. 24. 105 Texte tiré du tombeau de Nefersékherou à Zawiyet Sultan en Haut Egypte, datant du règne de Ramsès II, XIXe dynastie. Voir Jürgen Osing, Das Grab des Nefersecheru in Zawiyet Sultan, ÄV 88, Mainz, 1992, p. 54-55 et pl. 36, cf. Jan Assmann, Mort et au-delà en Egypte ancienne, p. 216. 106 Miriam Lichtheim, The Song of the Harpers », JNES 4, 1945, p. 178-212 ; Jan Assmann, LÄ II, 1977, col. 972-982 ; en dernier lieu Jürgen Osing, Aspects de la culture pharaonique, Paris, 1992, chap. I Les chants du harpiste au Nouvel Empire ». 107 Un autre cas de pessimisme » témoigné envers le monde funéraire est connu par un texte littéraire de la XIIe dynastie, qui met en scène un homme et son âme »-ba, en proie à une discussion angoissée. Voir Odette Renaud, Le dialogue du Désespéré avec son âme, CSEG 1, Genève, 1991. Bernard Mathieu, Le dialogue d'un homme avec son âme », Egypte Afrique & Orient 19, 2000, p. 17-36. Les propos du ba sont imprégnés de la pensée hédoniste que l'on peut constater de façon comparable dans les chants du harpiste. 108 Maurice Halbwachs, L'expression des émotions et la société », in Echanges sociologiques, Paris, 1947, repris dans Classes sociales et morphologies, Paris, 1972, p. 164-173. 109 Erving Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne. 1. La présentation de soi, Les éditions de minuit, Paris, 1973 et La mise en scène de la vie quotidienne. 2. Les relations en public, Les éditions de minuit, Paris, de page Table des illustrations Titre Fig. 1. Le général Pachereniset en lamentation. D’après Victor Loret, Kêmi 9 1942, p. 97-106. Crédits © URL Fichier image/jpeg, 52k Titre Fig. 2. Les pleureuses, Isis et Nephthys. Détail d’après Raymond Faulkner, The Lamentations of Isis and Nephthys, Mélanges Maspéro I, 1, Le Caire, 1934. Crédits © Institut français d’archéologie orientale URL Fichier image/jpeg, 16k Titre Fig. 3. Le cortège des pleureuses de Karnak. D’après George Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214. Crédits © URL Fichier image/jpeg, 36k Titre Fig. 4. Bris de vases lors des rites funèbres. Détail d’après Geoffrey T. Martin, TheMemphite Tomb of Horemheb, EES, London, 1989, pl. 123. Crédits © Courtesy of the Egypt Exploration Society URL Fichier image/jpeg, 48k Titre Fig. 5. Scènes de funérailles dans le mastaba d’Idou. D’après William K. Simpson, The MastabasofQar and Idu, Giza Mastabas, vol. 2, Boston, 1976, pl. XVIII-XIX. Crédits © 2008. Museum of Fine Arts, Boston. Reproducted by Permission. URL Fichier image/jpeg, 80k Titre Fig. 6. Lamentations aux funérailles de Néferhotep. D’après Erich Luddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 109-110. Crédits © URL Fichier image/jpeg, 48k Haut de page Pour citer cet article Référence papier Youri Volokhine, Tristesse rituelle et lamentations funéraires en Egypte ancienne », Revue de l’histoire des religions, 2 2008, 163-197. Référence électronique Youri Volokhine, Tristesse rituelle et lamentations funéraires en Egypte ancienne », Revue de l’histoire des religions [En ligne], 2 2008, mis en ligne le 01 avril 2011, consulté le 28 août 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Youri Volokhine Université de Genève Faculté des Lettres, Département des Sciences de l’Antiquité 2, rue de Candolle CH-1211 Genève 4 Articles du même auteur Paru dans Revue de l’histoire des religions, 4 2018 Haut de page Nothing matches your search for "Sepulture Pour Notable De Legypte Antique Hats".Don't give up! Check your spelling, clear some filters or try something for youTags overthink, let me overthink this, anxiety, anxious, funny, worry, introvert, overthinking, overthinker, introverts, for introverts, introverted, typography, humour, self deprecating humour, quote, quotes, dead pan Hang on. Let me overthink this. 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Tout au long du passé de l’Égypte, de nombreux exemples de géants beaucoup plus grands ont été rapportés, fouillés, représentés dans l’art et des exemples momifiés qui ont été cachés au public. Nous avons découvert des cas allant de sept pieds 2,13 mètres à seize pieds 4,88 mètres de hauteur. Des recherches minutieuses sur des archives archéologiques, des textes archaïques, des journaux et des analyses de représentations de hiéroglyphes et d’art égyptien ont commencé à faire la lumière sur ce phénomène. Toute la région du Moyen-Orient est le sujet de légendes tenaces concernant des humains géants, ainsi que des références dans la Bible – qui incluent Moïse fuyant l’Égypte et attaqué par les puissants Cananéens en Israël et au Liban actuels. Les comptes rendus de journaux confirment la réalité de ces tribus, et des squelettes et des ossements de proportions énormes ont été découverts dans cette région des Terres de la Bible », ainsi que dans d’autres parties de l’Afrique et du Moyen-Orient. Contes d’un géant à deux têtes les légendes de Kap Dwa sont-elles réelles?Le pharaon égyptien Sa-Nakht pourrait avoir été un géant, selon une nouvelle étude Les découvertes en cours de squelettes géants» rapportées en Amérique et dans d’autres parties du monde ont révélé un héritage perdu d’une race de colosses, qui commencent maintenant lentement à être inclus dans les archives historiques et archéologiques. L’Égypte ne fait pas exception, et mon co-auteur Jim Vieira et moi avons collecté des témoignages ces dernières années qui, pour la première fois, sont révélés dans cet article. Les géants ont-ils construit la grande pyramide? L’élite dirigeante des Khemit préhistoriques a toujours été considérée comme des super-humains, certains avec des crânes allongés, d’autres comme des êtres semi-spirituels et certains décrits comme des géants. Une légende archaïque raconte que les pyramides de Gizeh ont peut-être été construites par une race de géants. Il a été partagé dans une conférence par l’occultiste et franc-maçon Manly P. Hall probablement enregistré dans les années 1980 et le géologue Kristan T. Harris l’a publié sur une vidéo Youtube. Il faisait à l’origine partie d’une conférence intitulée Atlantis et les dieux de l’Antiquité . On nous dit qu’en l’an 820 après … revenons au temps de la gloire de Bagdad, le grand sultan, le disciple et descendant du grand El-Rashid des mille et une nuits, le sultan El-Rashid Al-Ma mun, a décidé d’ouvrir la Grande Pyramide. On lui avait dit qu’elle avait été construite par des géants, que l’on appelait les Sheddai, des êtres surhumains, et que dans cette pyramide et ces pyramides, ils avaient stocké un grand trésor au-delà de la connaissance de l’homme . Les pierres d’enveloppe massives de la Grande Pyramide. En 832 après JC, la pyramide entière en était encore couverte. Auteur fourni Il est vrai qu’en 832 après JC, Al-Ma’mun s’est rendu en Égypte et a été le premier excavateur» de la Grande Pyramide, à une époque où elle était complètement encastrée dans des blocs de calcaire blanc. Qui sont les Sheddai est un autre mystère, mais pourrait faire référence à un autre nom de Shemsu Hor , ou » disciples d’Horus ». Cela pourrait également faire référence à Shaddād bin Ad roi de Ad, qui était censé être le roi de la cité arabe perdue d’ Iram des Piliers , dont un récit est mentionné dans la sourate 89 du Coran. Il est parfois qualifié de géant. L entrée» de la Grande Pyramide qui fut entrée en 832 après JC. Olaf Tausch / CC BY Les géants de la construction publicitaire et mégalithique en Égypte L’ Akhbār al-zamān, également connu sous le nom de Livre des Merveilles vers 900 – 1100 après JC, est une compilation arabe de traditions médiévales sur l’Égypte et le monde avant le déluge. Il prétend que les habitants de Ad’ étaient des géants, donc Shaddad en était probablement un, et il est dit qu’il a construit les monuments de Dahchour avec les pierres qui avaient été sculptées à l’époque de son père . » Avant cela, le géant Harjit avait commencé sa construction. Plus tard, Qofṭarīm, un autre géant, plaça des secrets dans les pyramides de Dahchour et d’autres pyramides, pour imiter ce qui avait été fait autrefois. Il a fondé la ville de Dendérah. » Dashur se compose de la pyramide rouge et de la pyramide courbée construites sous le règne du pharaon Sneferu 2613-2589 avant JC. Dendera se compose de piliers hautement décorés dédiés à la déesse Hathor. La pyramide rouge et la pyramide courbée de Dashur, avec l’auteur de cet article debout devant. Photos de Hugh Newman. Le texte poursuit en disant que Naqraus, le premier roi d’Égypte après le déluge, avec ses compagnons construisit des monuments, érigea de hautes tours et exécuta les œuvres merveilleuses », tandis que la ville de Memphis était l’œuvre d’un ensemble ultérieur des géants, qui ont travaillé pour le roi Misraim, un autre géant. Plus tard encore, il décrit le travail de plusieurs de ces colosses Adīm était un géant, avec une force insurmontable, et le plus grand des hommes. Il ordonna l’extraction des roches et leur transport pour construire des pyramides, comme cela se faisait autrefois. Alors, que pensons-nous de ces histoires? Il semble que Manly P. Hall était au courant de ce texte et a tenté de le résumer dans sa conférence. L’auteur est d’avis que toutes les anciennes traditions» méritent d’être reconnues, car nombre de ces traditions reposaient sur elle pour transmettre la connaissance et la sagesse à travers les générations. Pas le plus grand, pas le plus grand, pas le plus large – Alors qu’est-ce qui fait de ce séquoia géant le président»?Grotte de Lovelock un conte de géants ou un conte géant de fiction? Les disciples d’Horus» étaient-ils des géants? Les disciples d’Horus, qui auraient créé le monticule primordial de Gizeh, bien avant que les pharaons ne construisent les premières pyramides, sont parfois enregistrés comme des géants. Les premières fouilles archéologiques en Égypte montrent cette réalité Vers la fin du IV millénaire avant notre ère, le peuple connu sous le nom de Disciples d’Horus apparaît comme une aristocratie hautement dominante qui gouvernait toute l’Égypte. La théorie de l’existence de cette race est étayée par la découverte dans les tombes prédynastiques, dans la partie nord de la Haute Égypte, des restes anatomiques d’individus avec des crânes et des bâtis plus grands que la population indigène, avec tellement de différence pour exclure toute hypothétique souche raciale commune. Le professeur Walter B. Emery 1903-1971 était l’égyptologue qui a fouillé Saqqarah dans les années 1930 et y a découvert des restes prédynastiques. Ceux-ci avaient des crânes dolichocéphales, plus gros que ceux de l’ethnie locale, des cheveux blonds et une corpulence plus haute et plus lourde. Emery a annoncé que ce stock n’était pas indigène en Égypte mais avait joué un rôle sacerdotal et gouvernemental important dans le pays. Ce groupe a gardé ses distances avec les gens ordinaires, se mélangeant uniquement avec les classes aristocratiques et était considéré comme faisant partie du Shemsu Hor, les disciples ou disciples d’Horus». Début des fouilles à Saqqara montrant un enterrement typique. Société d’exploration égyptienne L’auteur Freddy Silva a également découvert une description alléchante de ces » dieux géants » dans les textes du bâtiment Edfu Les conseils aux initiés dans le temple d’Edfou offrent un aperçu de ce à quoi les dieux constructeurs auraient pu ressembler, puisque les initiés avaient pour instruction de se tenir debout avec les Ahau » Dieux qui se lèvent » qui mesuraient 9 coudées de hauteur. Cela fait environ 15 pieds ou 4,6 mètres ! » Artefacts géants du premier pharaon Le premier pharaon d’Égypte vers 3150 s’appelait Menes ou Narmer, mais est plus connu sous le nom de Roi Scorpion». Il n’y a aucune trace de sa stature, mais il est représenté comme étant très grand sur la célèbre palette Narmer vers 3100 avant JC et pendant son règne, des artefacts surdimensionnés ont été créés et sont maintenant conservés dans un musée à Oxford, en Angleterre. La palette Narmer qui montre le roi géant vaincre ses ennemis. vers 3100 avant JC. Domaine public En juillet 2017, j’ai visité le musée Ashmolean pour enquêter sur les mystérieuses sphères de pierre sculptées écossaises, mais j’ai pris le temps de regarder l’exposition égyptienne. À ma grande surprise, il y avait un artefact géant évident de la première dynastie et une statue d’un pharaon géant de la deuxième dynastie qui aurait plus de 2,44 mètres de haut. Dans la vitrine centrale, un objet étrange a attiré mon attention car il n’avait clairement pas l’air égyptien. La forme était exactement la même que celle d’un Boomerang australien, j’ai donc lu le panneau d’information et il l’a décrit comme un bâton de jet». La connexion australo-égyptienne est un domaine de recherche fascinant, car j’ai visité les hiéroglyphes de Gosford au nord de Sydney qui pourraient indiquer un contact précoce entre ces cultures. Dans la même vitrine, il y avait des couteaux en silex magnifiquement sculptés, mais il y en avait un si grand que je ne l’ai pas remarqué au début, car il occupait presque toute la largeur de l’armoire. Il était au moins dix fois plus gros que les autres et on aurait dit qu’il avait été utilisé» comme couteau. Le panneau d’information dit que c’était probablement cérémonial» car c’est la seule façon d’expliquer sa massivité. Il a été découvert à Hierakonpolis, sous les fondations d’un temple plus tardif de la première dynastie. Pourquoi il a été délibérément enterré et caché si complètement est inconnu, mais c’était peut-être d’une manière cérémonielle pour honorer les dieux, qui étaient très probablement des géants. L’empreinte géante de Pingyan géante ou artificielle?Top 10 des découvertes géantes en Amérique du Nord Couteau en silex surdimensionné au musée Ashmolean dit » cérémonial ». Photos de Hugh Newman. Dans la vitrine opposée, des têtes de massues surdimensionnées qui étaient autrefois en possession du légendaire Roi Scorpion» ont attiré mon attention dans le coin de la salle des Antiquités d’Égypte . Encore une fois, ils ont été décrits comme cérémoniels, mais auraient-ils pu être de la bonne taille, conçus pour les rois géants? Les têtes de masse en calcaire sont des versions surdimensionnées des petites armes en pierre qui étaient des objets funéraires typiques de la période prédynastique. Ils sont devenus des symboles de l’élite égyptienne en 3100 avant JC. Photos de Hugh Newman. Dans la suite de l’article, Hugh continue à considérer les personnages géants d’Égypte, y compris les pharaons qui mesuraient 2,44 mètres de haut plus de 75 cm de plus que la norme et inhabituellement élevés même selon les normes d’aujourd’hui, des représentations de géants, les sarcophages surdimensionnés et les découvertes squelettiques géantes plus signalées. Ajout Eveilhomme à l’article original Dans la première partie de cette enquête sur les géants, inspirée par le rapport de la découverte d’un soi-disant pharaon égyptien » géant » qui mesurait environ 13 cm de plus que l’égyptien moyen, Hugh Newman met en lumière des preuves de géants bien plus importants dans l’histoire égyptienne. Nous voyons ici certaines des preuves physiques les plus crédibles qui suggèrent l’existence d’Egyptiens beaucoup plus grands que la moyenne. Un roi géant de plus de 2,45 m de haut Le roi Khasekhemui également orthographié Khasekhemwy et Khasekhem, vers 2690 avant JC était le dernier dirigeant de la deuxième dynastie d’Égypte basée près d’Abydos et a été impliqué dans la construction de Hierakonpolis, la capitale prédynastique. C’est le même site où le couteau gigantesque mentionné précédemment a été découvert. Il a été enterré dans la nécropole d’Umm el-Qa’ab dans ce qui était autrefois décrit comme la plus ancienne structure de pierre en Egypte. La grande tombe en calcaire n’était en aucun cas sophistiquée et lorsque le professeur Robert Temple a enquêté sur le site en 2001, il a été étonné que la qualité de la construction soit si primitive. Surtout par rapport à la pyramide à degrés de Djoser à Saqqarah, datée du début de la troisième dynastie, quelques années plus tard. On pensait également que Djoser avait enterré» Khasekhemui sur ce site avant de se déplacer vers le nord dans la région de Saqqarah. En haut Bâtiments mortuaires à Hierakonpolis. En bas le site de sépulture et le plan du cimetière. Avec l’aimable autorisation de Google Earth et » Odyssey, Adventures in Archaeology Le squelette de Khasekhemui n’a jamais été retrouvé, ce qui suggère qu’il a été pillé bien avant les fouilles. Le roi de la deuxième dynastie est unique dans l’histoire égyptienne car il a à la fois les symboles d’Horus et de Set sur son serekh. Certains égyptologues pensent qu’il s’agissait d’une tentative d’unifier les deux factions, mais après sa mort, Set a été définitivement retiré du serekh. Il était le premier roi égyptien connu pour avoir construit des statues de lui-même. Mais la chose la plus surprenante à propos de ce pharaon était le fait qu’il était en quelque sorte un géant. Flinders Petrie, qui a fouillé le site pour la première fois, a trouvé des preuves du 3e siècle avant JC qu’il mesurait … 5 coudées et 3 paumes de haut, ce qui ferait environ 8 pieds anglais 2,44 m, si la courte coudée de 17,4 pouces était utilisée . » Dans la traduction la plus récente de Manetho, il est dit Il mesurait cinq coudées et trois paumes huit pieds et demi . » On pense que Manetho était un prêtre égyptien de Sebennytus qui a vécu pendant l’ère ptolémaïque au début du 3ème siècle avant JC et il a écrit sur ce géant à Aegyptiaca Αἰγυπιακν, ou Histoire de l’Égypte, un livre écrit à la demande de Ptolémée II Philadelphus. Cependant, si nous utilisons le Royal Cubit’, sa hauteur augmente à 14 pieds, 7 pouces 4,45 mètres de hauteur. Considérant qu’il était un roi », la coudée royale » devrait peut-être être considérée, mais ce type de stature est bien en dehors de la gamme normale des humains, donc bien que tentant et en corrélation avec d’autres comptes, la plage de hauteur plus conservatrice de 8 pieds à 8 pieds 6 pouces 2,44-2,6 mètres est beaucoup plus probable. Une statue de lui est exposée au musée Ashmolean d’Oxford, mais elle ne donne pas de détails sur sa taille. Statue en pierre calcaire de Khasekhemui à l’Ashmolean Museum d’Oxford. Photo par Hugh Newman. On dit que le pharaon Khasekhemui a régné pendant 48 ans et a uni la Haute et la Basse Égypte pendant son règne. Peut-être était-il craint, car un roi de cette stature devait être très influent et dominer ses contemporains et ses ennemis. Il est également important de noter que la première preuve d’inscription d’un roi égyptien sur le site libanais de Byblos appartenait au règne de Khasekhemui. Étant très proche d’Abydos et du temple englouti antérieur appelé l’Osirion, peut-on considérer qu’il a été impliqué dans sa construction supérieure? Cela expliquerait certainement comment de tels blocs massifs auraient pu être mis en place, mais la pierre primitive de son règne est incompatible avec cela. L’Osirion à Abydos montrant une construction en pierre sophistiquée. Photo par Hugh Newman. Fait intéressant, la célèbre liste des rois d’Abydos est gravée sur le temple de Seti l à Abydos et des représentations de la 19e dynastie montrent un Seti plus grand que nature représenté à environ 2,44 mètres de haut. Dans une étrange tournure, Khasekhemui a été omis de la liste finale, de même que certains autres rois notables, qui étaient apparemment considérés comme illégitimes. L’empreinte géante de Pingyan géante ou artificielle?Top 10 des découvertes géantes en Amérique du Nord La liste des rois d’Abydos est une liste des noms de soixante-seize rois de l’Égypte ancienne, trouvés sur un mur du temple de Seti I à Abydos, en Égypte. Cette liste omet les noms de nombreux pharaons antérieurs, tels que Khasekhemui. Domaine public Représentation d’un géant à Saqqarah La troisième dynastie a vu la grande pyramide de Saqqara construite avec de nombreux autres temples dans le complexe. Djoser, qui a enterré le gigantesque roi Khasekhemui et peut-être était son fils, était le dirigeant de Saqqara lors de sa construction. Dans le complexe, une peinture d’un géant qui semble clairement avoir un crâne allongé a été photographiée avec l’égyptologue Zahi Hawass l’examinant. Il n’a pas l’air trop content! Cependant, cela pourrait être une représentation des squelettes qui ont été fouillés par Emery dans les années 1930 d’ individus avec des crânes plus gros et des bâtis plus grands que la population indigène » ? Zahi Hawass et un archéologue inspectant une représentation d’un possible géant à Saqqarah en 2007. Avec l’aimable autorisation d’AP Photo / Ben Curtis. Les géants du temple d’Isis Cette histoire inhabituelle a été rapportée dans plusieurs journaux en 1895 et 1896, mais nous en présentons la version la plus ancienne et la plus complète. La photo est une reconstruction du temple d’Isis, d’où provient le récit. Il est apparu à l’origine dans The Arizona Silver Belt ., 16 novembre 1895 avec le titre Géants égyptiens préhistoriques En 1881, lorsque le professeur Timmerman s’est engagé à explorer les ruines d’un ancien temple d’Isis sur les rives du Nil, à 25 Km au-dessous de Najar Djfard, il a ouvert une rangée de tombes dans lesquelles une race préhistorique de géants avait été enterrée. Le plus petit des squelettes sur une soixantaine de mètres, qui ont été examinés à l’époque où Timmerman fouillait à Najar Djfard, mesurait 2,4 mètres de long et 3,4 mètres. Des tablettes commémoratives ont été découvertes en grand nombre, mais il n’y avait pas de trace cela laissait même entendre qu’ils étaient dans la mémoire d’hommes d’une taille extraordinaire. On pense que les tombes remontent à l’année 1043 avant Le temple d’Isis sur l’île de Philae avec le compte rendu de journal détaillant la découverte de géants. Photo par Hugh Newman. Il n’y a pas plus d’informations sur ce rapport, mais il a été répété dans The Arizona Weekly Citizen , 1er février 1896, et dans plusieurs autres journaux. Doigt momifié de géant de 5 mètres de haut Photo du doigt momifié avec mesures, gracieuseté de Gregor Sporri. Selon le journal allemand un propriétaire de boîte de nuit suisse nommé Gregor Spörri a pris un certain nombre de photos d’un doigt géant momifié en 1988. Le propriétaire était un voleur de tombes à la retraite qui était basé dans le quartier de Bir Hooker, près de Sadat City , à environ 100 km 62,14 miles au nord du Caire. Le doigt mesure près de 35 cm de long et, s’il est authentique, il appartenait à une personne estimée entre 15 et 16 pieds 4,57 à 4,88 mètres ou à quelqu’un avec des mains surdimensionnées!. Cependant, la découverte n’a été révélée que le 9 mars 2012, vingt-quatre ans plus tard, et depuis lors, il n’y a pas eu de rejet officiel de la découverte. Nagib a dit à Gregor qu’il avait été découvert il y a environ 150 ans et qu’il avait été gardé dans la famille, qui s’était même donné la peine de se faire radiographier le doigt pour confirmer son authenticité dans les années 1960. Spörri a dû payer 300 dollars pour voir le doigt momifié et le prendre en photo. Nagib a refusé de dire à Spörri où le doigt a été trouvé mais a fait allusion à une pièce cachée dans le sous-sol de la Grande Pyramide où se trouvent d’énormes tombes vides. Nagib a clairement indiqué que la relique n’était pas à vendre car elle était trop importante pour la famille de Nagib. Avant de retourner à son hôtel, Spörri a pris un certain nombre de photos où il a mis un billet de banque à côté du doigt pour indiquer la taille . Plus d’images du doigt, y compris une radiographie réalisée dans les années 1960. Avec l’aimable autorisation de Gregor Sporri. Le problème est que dix-neuf ans plus tard, il est retourné en Egypte pour localiser le monsieur, mais il n’a pas pu trouver Nagib et personne ne savait où il était. Un échantillon d’ADN aurait été utile, mais la radiographie, les photographies détaillées et sa description approfondie suggèrent qu’il s’agissait d’un véritable doigt momifié. Spörri a observé le doigt en détail et a pu déterminer que ce qu’il tenait était vieux, organique et humanoïde. Le doigt avait l’air d’avoir été coupé avec une précision anatomique et, à certains endroits, il était émietté. La peau coriace était déchirée par endroits et la peau avait quelques mm d’épaisseur. Entre les plis cutanés séchés, il pouvait voir des restes de champignons et l’ongle était lâche. La surface de la peau a été endommagée à certains endroits, comme si des souris l’avaient rongée. L’os était ligneux . Les photos et radiographies ont été examinées par des professionnels qui n’ont pu voir aucune preuve de falsification. Contes d’un géant à deux têtes les légendes de Kap Dwa sont-elles réelles?Le pharaon égyptien Sa-Nakht pourrait avoir été un géant, selon une nouvelle étude Le cimetière Million-Mummy révèle un squelette de 2,15 mètres environ Un cimetière appelé Fag el-Gamous, qui signifie Chemin du buffle d’eau, et une pyramide à proximité ont été fouillés par des archéologues de l’Université Brigham Young au cours des 30 dernières années. La plupart des momies découvertes datent de l’époque où l’Empire romain ou byzantin régnait sur l’Égypte, du 1er siècle au 7ème siècle après JC. La pyramide, cependant, peut dater d’environ 2500 avant JC, l’époque où les pyramides de Gizeh étaient en cours de construction. Enterrement de Fag el-Gamous. Gracieuseté de BYU Excavations. » Nous sommes à peu près certains que nous avons plus d’un million de sépultures dans ce cimetière. Il est grand et dense , a déclaré le directeur du projet Kerry Muhlestein, professeur agrégé au Département des Écritures anciennes de l’Université Brigham Young, dans un article qu’il a présenté à la Colloque de la Society for the Study of Egyptian Antiquities Scholars, qui s’est tenu en novembre 2014 à Toronto. Cependant, on pense maintenant à partir de 2017 qu’il est plus probable qu’il s’agisse de dizaines de milliers de tombes. Une découverte qui n’a jamais été officiellement publiée était celle d’une momie qui mesurait plus de 2 mètres de haut. Une fois, nous avons trouvé un homme qui mesurait plus de 2,15 mètres et qui était beaucoup trop grand pour tenir dans le manche, alors ils l’ont plié en deux et l’ont jeté dedans . La petite pyramide qui date d’environ 2500 avant JC, la même époque que la Grande Pyramide de Gizeh. Gracieuseté de BYU Excavations. Ce nombre de sépultures à côté d’une si petite colonie a soulevé de nombreuses questions, notamment parce que la pyramide a au moins 2500 ans de plus que le cimetière, contemporaine de Saqqarah et des premières phases de la Grande Pyramide. L’énorme quantité de corps qui se sont retrouvés ici reste un mystère. Ont-ils été amenés d’autres régions parce que c’était une zone sanctifiée? Ou y a-t-il une autre raison? Quoi qu’il en soit, quelques jours après la publication de cette histoire, les archéologues ont été invités à arrêter les fouilles par les autorités égyptiennes et leurs permis de creuser ont été révoqués. Le département suspendra toute mission archéologique si son directeur néglige d’informer immédiatement » l’office de toute nouvelle découverte, le règlement le stipule ». A t-il été interrompu parce qu’ils révélaient au monde les géants de l’Égypte ancienne? Rien n’indiquait si la momie géante avait des signes de gigantisme, mais cela donne encore plus de crédit à l’idée que les géants vivaient et prospéraient dans l’Égypte ancienne, qu’ils soient des pharaons avec des sépultures élaborées, ou pliés et jetés dans des trous dans le désert. Géants dans l’art égyptien Dans cette image suivante, nous pouvons voir divers exemples d’inscriptions et d’art égyptiens qui semblent représenter des géants à côté de personnes de plus petite stature. Certains ont attiré mon attention, tandis que d’autres pourraient simplement être des adultes avec des enfants, ou l’art de se glorifier. Diverses représentations de géants de l’art égyptien recueillies par Muhammad Abdo. Avec l’aimable autorisation de Muhammad Abdo. Le chercheur Muhammad Abdo a compilé la plupart des images de la compilation ci-dessus. Jetez un coup d’œil par vous-même, car il est difficile de dire s’il s’agit de représentations réalistes ou d’impressions artistiques, mais elles valent la peine d’être notées de toute façon. Sarcophages géants d’Égypte Trois exemples de cercueils massifs de l’Égypte ancienne. Gracieuseté de Muhammad Abdo Selon certains chercheurs, de gigantesques cercueils sont la preuve de la présence de géants en Egypte. J’en ai vu quelques-uns lors de mes voyages, mais il se pourrait simplement qu’ils les aient rendus plus grands que nécessaire pour impressionner les autres ou pour faire comprendre aux dieux de l’au-delà qu’ils étaient de souche royale. Certains exemples, cependant, posent quelques questions délicates. Le Serepeum près de Saqqara est composé de 25 cercueils massifs en granit et en diorite pesant jusqu’à 70 tonnes chacun et des taureaux Apis momifiés y ont été scellés dans le cadre d’un culte ancien. Un taureau a été trouvé, mais un seul, ce qui a conduit à supposer que les autres étaient autrefois utilisés pour des humains géants. Un autre énorme sarcophage est situé sous le plateau de Gizeh dans ce qu’on appelle le puits d’Osiris». Il est en partie immergé sous l’eau, est rarement visité ou photographié, et est profondément sous la chaussée en pierre de la soi-disant pyramide de Khafre. Le cercueil en albâtre de Seti l mesure 2,84 mètres de long et se trouve actuellement au Soane Museum de Londres. Il était également la figure plus grande que nature représentée sur les listes de roi d’Abydos et avec la masse de son cercueil, vous sauteriez à la conclusion qu’il devait être un très grand pharaon. Pas le plus grand, pas le plus grand, pas le plus large – Alors qu’est-ce qui fait de ce séquoia géant le président»?Grotte de Lovelock un conte de géants ou un conte géant de fiction? Le cercueil en albâtre de 9 pieds 4 pouces de Seti l est maintenant exposé au Soane Museum de Londres. Du sarcophage de Seti I, roi d’Égypte, en 1370 av. par EA Wallis Budge, Musée de Sir John Soane. 1908. Cependant, sa momie a également été découverte, et elle mesurait 1,7 mètre de haut, donc même s’il y a des cercueils géants et des impressions artistiques de très grands Egyptiens, cela ne signifie pas qu’ils représentent de véritables géants humains. Gigantisme dans l’Égypte ancienne Nous avons commencé notre enquête avec, eh bien, le plus petit géant découvert dans l’Égypte ancienne, qui correspond juste à ma taille de 1,80 mètre. 1,87 mètres. Même à cette faible hauteur, Michael Habicht et ses collègues ont conclu que Sa-Nakht souffrait probablement de gigantisme après avoir réanalysé le crâne et les os présumés du pharaon. Ils ont dit Les os longs du squelette ont montré des preuves de croissance exubérante’, qui sont des signes évidents de gigantisme . » C’est donc la vraie raison pour laquelle il a été qualifié de géant’, pas à cause de sa stature stupéfiante. » En fait, il n’aurait probablement pas été assez grand pour faire une équipe de basket-ball aujourd’hui – un centre NBA typique se situe dans la plage de 2,15 mètres. Il y a très peu de récits de gigantisme dans les archives historiques, c’est donc intéressant en soi. La plupart des récits semblent indiquer une ossature squelettique humaine normale, sans signes d’irrégularité hypophysaire. Souffrant de gigantisme, Sa-Nakht mesurait 1,80 mètre, mais sur l’échelle de hauteur inférieure des géants » présentée dans cet article. Gracieuseté de Live Science. Quoi qu’il en soit, avec ces découvertes présentées dans cet article, cela justifie simplement l’existence de géants en Égypte préhistorique et dans le monde, et plus nous explorons les archives de chaque pays, plus nous trouvons d’exemples. Certains de ceux inclus dans cet article ne sont pas particulièrement grands, mais cela renforce l’idée que ceux qui sont nés avec des gènes géants étaient honorés et respectés et faisaient partie de la lignée royale des tout premiers dirigeants de l’Égypte ancienne. Cela peut même faire la lumière sur la façon dont ces grosses pierres ont été extraites et mises en place, car seuls des géants, une technologie très avancée ou des architectes ingénieux auraient pu accomplir une tâche aussi gargantuesque. Par Hugh Newman Source de l’article Image à la Une Preuve suggérant la possibilité de géants dans l’Égypte ancienne. Source Hugh Newman N'hésitez pas à partager et à aimer si le cœur vous en dit! Namasté

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